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Les Imbéciles heureux – Charlye Ménétrier McGrath

Les Imbéciles heureux – Charlye Ménétrier McGrath

Quatrième de couverture :

« Qu’est-ce que le bonheur, selon toi ? »

C’est la question que Camille posa à ses amis un soir de juin 1996, immortalisant leurs réponses grâce à sa fidèle caméra. Ce soir-là, leur bande de lycée est devenue celle des « Imbéciles Heureux ».

Vingt ans plus tard, Les Imbéciles Heureux ne le sont plus tout à fait. Florence, Camille et Marie, femmes actives et mères de famille débordées, mènent leur quotidien à mille à l’heure et font face en serrant les dents à la séparation, au deuil ou au burn-out….Jusqu’à ce que Camille retrouve les vieilles cassettes où leur bonheur en version adolescente les attend. Confrontées à leurs anciens rêves et à leurs choix d’aujourd’hui, les trois amies saisissent leur chance de reprendre leur destin en main. En commençant par un nouveau défi fou : réunir la bande.

Mon avis :

Ce livre se lit très rapidement et fait la part belle à l’amitié, l’amour, la famille, l’éternel questionnement sur le bonheur et le sens que l’on souhaite donné à sa vie. On ressent une forte complicité fraternelle entre les personnages principaux, un lien indestructible. Malgré les drames et difficultés de la vie, ils sont soudés et sont présents les uns pour les autres. Ils s’offrent un soutien précieux.

Florence vit un drame éprouvant en apprenant le décès de son mari Charly qu’elle connaît depuis le lycée. Un amour évident et fort, qui s’interrompt brutalement un soir d’été, en raison d’un terrible accident de la route. Entourée de son frère Nicolas et de ses deux meilleures amies Camille et Marie, elle souhaite réunir leur bande d’amis du lycée, les Imbéciles Heureux. Le temps et la vie passant, les liens se sont distendus. Un projet qu’elle veut mener à bout afin de rendre hommage à son mari.

Cette envie de réunir les Imbéciles Heureux va mettre du baume au cœur de Florence en lui occupant l’esprit.

Commenceront alors les recherches sur Internet pour retrouver leurs anciens camarades d’école. Une mission qui va être menée dans la joie, la bonne humeur et les confidences. Et où chacun répondra rapidement de manière positive, heureux dans la perspective de se retrouver vingt ans plus tard. Seul un quiproquo vient semer quelques embûches avec Ross. Le seul qui ne souhaite pas participer aux retrouvailles. Pour quelle raison ?

Camille retombe par hasard sur des vidéos qu’elle avait réalisé à l’âge de 17 ans où elle interrogeait sa bande d’amis sur le bonheur. Chacun se livrait avec spontanéité, légèreté ou sérieux concernant leur propre vision, leurs espoirs et envies sur la vie de manière générale. Des confidences douces et tendres où chacun espère une vie remplie de sérénité, de moments enchantés en compagnie de leurs proches.

Ce visionnage va leur permettre de faire le point sur leurs désirs et leurs aspirations. Une belle remise en question et un bon coup de pied aux fesses afin de prendre les bonnes décisions à l’aube de la quarantaine. Affronter leur doute, tourner la page et continuer d’avancer avec des prises de décisions concernant leur avenir.

J’ai aimé cette manière simple d’aborder le bonheur, que ce dernier ne se résume pas à ce que l’on possède matériellement mais davantage aux moments partagés en compagnie de sa famille et ses amis. Notre plus grande richesse est bien dans le fait d’être accompagné par les bonnes personnes, celles sur lesquelles on peut compter à tout instant, mais surtout dans les pires moments de l’existence. Affronter les drames en étant bien entourés participe, incontestablement, à sa capacité à se relever et à affronter les choses en face.

Un livre qui fait du bien en nous permettant de nous recentrer sur les valeurs essentielles de la vie et l’importance d’être en accord avec soi-même , de trouver sa voie. Une écriture fluide, tout en légèreté même s’il aborde le thème du deuil. J’ai trouvé l’écriture particulière positive.

Mes extraits :

• « Il faut rire chaque jour et pour toujours. Les enfants se nourrissent de sourires, de rires et d’amour »

• Charly : « Le bonheur, ça ne se définit pas…ça ne se documente pas…pas plus que ça se filme d’ailleurs. Le bonheur, c’est être en vie, avoir envie. Tant que tu as des projets, tu es vivant »

• Camille : « Le bonheur, c’est la famille, les amis, un amoureux qui devient un amour, un enfant ou plein d’enfants ou pas d’enfants. Le bonheur, c’est faire ce que l’on veut. Être libre de choisir. Ne pas se sentir obligée de quoi que ce soit. C’est ne pas subir. C’est un luxe d’avoir le choix »

• « Pourquoi faut-il qu’un drame arrive pour que l’on se décide enfin à ne plus passer à côté de notre vie ? »

• « La roue ne tournera jamais toute seule. Il faut que tu la mettes en action, que tu agisses pour qu’elle réagisse. Bien sûr, il arrive qu’un coup de vent venu du ciel lance le mouvement mais pour qu’il se passe quelque chose, il faut prendre l’initiative, être à l’origine de l’impulsion. Sinon, tu restes là à regarder sans qu’elle ne tourne jamais »

« Il y a certainement des personnes qui sont heureuses de faire ce qu’elles font, des bien orientés, d’autres qui ont la chance d’avoir une vocation. Il y a surtout tout un tas de gens qui ne se posent pas de questions parce qu’ils ne se l’autorisent pas et d’autres qui sont à deux doigts de tout envoyer en l’air, mais qui serrent les dents et attendent que ça passe »

• Marie : « Pour moi le bonheur, c’est avant tout un état de plénitude. Il faut réussir à faire une pause dans sa vie et se demander comment on se sent. Être dans le présent, sans regretter le passé ni appréhender le futur. Les amis, la famille, les rencontres, les moments partagés avec ceux que j’aime. Je suis heureuse quand je sais que mon entourage va bien »

• Florence : « Je dirai que pour moi le bonheur, c’est en premier lieu la famille. Celle d’où tu viens et celle que l’on se construit en grandissant. La famille que tu fondes avec ton conjoint et tes enfants et celle que tu fabriques avec tes amis »

« Parmi les amis de jeunesse que l’on garde, il y a ceux qui, malgré le temps qui passe, sont restés nos semblables ; il y a également ceux auxquels on ne donnerait jamais la clé de notre intimité si on les rencontrait une fois adulte et que seul le passé commun nous relie. Et puis, il y a les personnes que l’on a pas vu depuis des lustres et qui pourtant nous paraissent toujours si proches »

« Les non-dits et les quiproquos, ça peut ruiner la vie des gens. On s’imagine des choses, et à cause de suppositions, on finit par se fâcher parce qu’on croyait qu’ils croyaient. Se dire ce qu’on ressent, ce que l’on sait et que l’on présume que les autres savent aussi, c’est primordial »

• « Ne pas croire en la magie, aux clins d’œil du destin, à une aide qui semble venue de nulle part, comme tombée du ciel, aux retournements de dernière minute, c’était se condamner à vivre une bien triste existence »

« Nos filles paraissaient simplement heureuses que je sois heureuse. Elles tiennent cela de toi. Ta prédisposition au bonheur. Je vais chérir ce trait de caractère que tu leur as laissé en héritage. J’ai compris qu’avoir connu un amour comme le nôtre fait de moi une personne privilégiée. Vingt ans de notre amour font de moi la personne la plus heureuse du monde. Rien, pas même ta mort, mon merveilleux mari, ne pourra m’enlever ce que nous avons vécu »

Ma note : 7/10

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