Quatrième de couverture :
Le syndrome de l’hippocampe est la recherche du père parfait. Plusieurs critères doivent être réunis : esthétique, génétique, social…Sans oublier le critère le plus variable : le charme. La somme de tous ces facteurs crée alors le parfait hippocampe.
Lorsque, à 35 ans, Brune se rend compte que la rencontre tant espérée ne se fera pas, elle décide de bouleverser l’ordre naturel des choses et de faire un enfant…toute seule. Accompagnée de sa meilleure amie Justine, militante végane ayant plus d’un tour dans son sac, elle part au Danemark dans une clinique choisir sur catalogue, celui qui pourrait lui convenir. Avec la complicité de Gunnar, capitaine Haddock danois à l’accent belge, elle commencera sa quête du donneur idéal. L’hippocampe qui transformera le rêve de Brune en bébé.
Mon avis :
J’ai passé un excellent moment en compagnie des personnages de ce livre. Je découvre la plume de l’auteure que j’ai trouvé très drôle. Ma première lecture de l’année m’a regonflée à bloc. Assisse confortablement dans mon coin lecture, douillet à souhait, j’ai partagé, avec un réel enthousiasme, l’aventure de Brune et Justine. Deux femmes d’aujourd’hui, que tout oppose, mais liées par une véritable amitié.
Alors que Brune, 35 ans, voit son horloge biologique tourner et sans homme dans sa vie, son désir de maternité se réveille brusquement. Malgré le scepticisme de Justine, militante écolo et végane, elle décide d’avoir un enfant toute seule. Les deux amies décident donc de se rendre au Danemark afin d’observer la manière de vivre de la population et visiter CryoBébé, une clinique de fertilité.
Grâce aux rencontres aussi inattendues qu’improbables qu’elles feront lors de leur séjour à Copenhague, les deux femmes vont vivre une aventure passionnante et merveilleuse, riche en rebondissements. Le Danemark, pays du bonheur, va leur offrir une sacrée remise en questions et de profondes réflexions. Surprises par l’hospitalité des habitants, elles vont se laisser guider par les conversations échangées au fil du temps.
Elles vont sympathiser avec Gunnar, retraité de la Marine au solide accent belge, Hans ce danois si parfait – si tant est que la perfection puisse exister 😉 -, Maxine et ses paroles pleines de sagesse. Tous, à leur manière, vont faire réfléchir Brune sur ses envies profondes et ses désirs, comprendre ses motivations à devenir mère. Les deux amies vont s’aider, se tirer vers le haut à travers leurs nombreuses interrogations et la compréhension de leurs émotions.
Un road-trip qui les voit grandir, évoluer et s’affranchir des nombreuses idées préconçues de la société ainsi que du regard des autres, se libérer du poids du passé, faire vaciller leurs certitudes et se découvrir. Elles vont réaliser une vraie remise en questions intérieure, emprunter le chemin pour devenir soi. S’ouvrir les portes d’un avenir plus serein et confiant, gagner en maturité. Leurs certitudes vont s’envoler mais différents choix vont s’offrir à elles. Prendre le temps de la réflexion afin de prendre les meilleures décisions.
Je me suis carrément prise au jeu des aventures, souvent loufoques mais tellement sincères des deux compères. Aussi énergiques et pétillantes l’une que l’autre. En fait, je n’ai pas arrêter de rire, ce livre m’a fait un bien fou. Et l’auteure offre un regard décomplexant sur le poids que la société fait porter aux femmes par rapport à la maternité.
Ce livre traite, avec brio et un solide sens de l’humour, la vie des femmes d’aujourd’hui et leurs combats intérieurs face à leur horloge biologique. Beaucoup de femmes célibataires sont confrontées au regard dur de la société, parfois de leur famille, qu’elles veulent un enfant ou non. Chacune est pourtant libre de suivre son propre chemin, en assumant ses envies et ses choix. Sans forcément dépendre d’un homme et en s’affranchissant des codes dictés par la société. Un livre résolument moderne et un bel hommage à ces femmes d’aujourd’hui, si fortes dans leurs combats.
Mes extraits :
• « Il ne faut pas résister au vent, mais se laisser porter. Les enfants sont souvent de bien plus grands sages que les adultes »
• « Personne n’est parfait. Il faut changer votre vision des choses. Vous voyez des critères au lieu de voir des personnes. Les humains sont beaucoup plus qu’une liste de cases à cocher. Nous sommes plus complexes que cela. En cherchant la perfection, on passe à côté de sa vie »
• « Il faut être sûre de soi. La responsabilité est énorme. Il ne suffit pas d’en mettre simplement un au monde, ça, c’est la partie la plus facile, malgré des heures de souffrance. Un enfant, c’est la perpétuité. C’est ne plus jamais être seule, ne plus jamais penser à soi en premier. C’est en finir avec la tranquillité d’esprit »
• « Quand on est au fond du trou, il faut que quelqu’un nous aide pour en sortir, c’est l’unique solution. Seuls, nous n’y arriverons pas. Ce peut être n’importe qui, un ami, un parent, un voisin, un inconnu avec qui vous faites du covoiturage »
• « Un idéal n’est pas vivant, c’est une idée, un concept. Tu ne sais pas tout sur eux, ils ont sûrement traversé des moments difficiles sans t’en parler. Les parents ne disent pas tout à leurs enfants. Tu as beau être une adulte, tu resteras toujours leur petite fille »
• « Les drames ont le pouvoir de rapprocher ou de séparer. Chacun a emprunté son propre chemin, dans l’espoir d’échapper au malheur. Il y a plusieurs façons d’être seul. Le pire étant d’être seul à deux »
• « Je n’ai pas eu d’enfant, mais ma vie n’a pas été vaine pour autant. Je suis persuadé que l’on peut laisser sur Terre un souvenir autre que génétique. J’ai des amis, une vie bien remplie, j’essaie de faire le bien autour de moi »
• « Les deux amies se regardèrent et partirent d’un grand éclat de rire. Ce rire curatif, presque cicatrisant, qui arrive à soulager tous les maux de l’esprit »
Ma note : 9/10