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La plus jolie fin du monde – Solène Bakowski

La plus jolie fin du monde – Solène Bakowski

Coucou tout le monde. Je vous retrouve pour vous parler de ce roman coup de cœur 🩵 que j’ai eu le bonheur de découvrir en lecture commune organisée par @livraisondemots avec la présence chaleureuse de l’auteure. Un grand merci à @editionsrecamier pour l’envoi et à Solene pour ses confidences émouvantes 🫶

Entre Gaelle et Yan, sa grand-mère, un lien indéfectible s’est tissé. Yan a toujours été un phare que Gaelle retrouvait dans sa maison, entre ciel et mer, là où les marées rythment les jours et où les mouettes guettent le retour des chalutiers. Devenue adulte, Gaelle demeure abîmée par les épreuves de la vie, révoltée et solitaire. Lorsque Yann est victime d’un AVC, Gaelle la rejoint en Bretagne, terrifiée à l’idée de perdre son ancrage. Au fil de ses propos décousus, Yann explique arpenter la plage depuis 55 ans, six mois et 16 jours à la recherche d’un signe, dans l’espoir que la mer lui rendra le souvenir d’une amie disparue. Voici l’histoire d’une petite fille qui, enembellissant les dernières heures de sa grand-mère, va enfin trouver un but à son existence.

Les échanges entre Gaelle et Yann m’ont particulièrement émue parce que Yann est la gardienne de souvenirs précieux qu’elle confie à sa petite fille. C’est touchant de décrypter le sens de ses mots, comprendre ce que Yann a vécu, ce que ses rides viennent raconter et la manière dont elles marquent de leur empreinte le temps passé. Voir Yann se raconter, c’est ainsi détenir le trésor d’une vie qui a aimé. Dans les brouillards d’une mémoire qui s’échappe, entre confusion et lucidité, Gaelle va devoir démêler les fils du passé.

Sa main dans la sienne, voir Gaelle accompagner sa grand-mère lors de ses derniers instants m’a touchée au plus profond de mon être. Un voyage passionnant doux et poétique au cœur des méandres d’une mémoire et d’une vie qui s’envole. Un roman apaisant et consolateur qui offre sérénité et sentiment de gratitude d’avoir tant partagé jusqu’au bout. C’est aussi accepter de laisser partir ceux qu’on aime en les aidant à se libérer du poids du passé.

Un roman qui compte dans une vie, sensible, touchant, profondément humain et qui offre un tourbillon d’émotions. Alors installez-vous confortablement et laissez-vous porter par l’histoire de Yan et Gaëlle, au rythme du bruit des vagues. Une lecture qui vous donnera, sans aucun doute, envie de vous ressourcer en bord de mer, en vins rappelant à quel point tu les signes sont partout là où vous voudrez bien les apercevoir.

Et n’oubliez pas que la vie est comme une pochette-surprises faites d’imprévus et de rencontres inattendues.

L’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensé ? Êtes-vous vous tentés par ce roman ?

Mes extraits :

• « Gaëlle a appris l’essentiel : Yan n’était pas seulement la grand-mère indéboulonnable, rassurante et un peu têtue qui préparait des fars merveilleux. Elle était une femme vulnérable, jalouse, libre, courageuse, complexe »

• « Sa grand-mère était de ceux qui écoutent leur cœur, quoi qu’il en coûte. Elle était de celles dont l’Histoire se fout mais sans qui l’Histoire ne serait pas tout à fait ce qu’elle a été »

• « J’ai été heureuse avec ton grand-père. Partage ton existence avec un être qui aime les bêtes. Ça ne trompe pas, ma petite puce »

• « Certaines nuits, je vois une étoile briller si fort… Je me raconte que ce sont eux, ceux qui nous ont quittés, qui nous saluent de là-haut »

• « L’art a beau abreuver le monde d’histoires sentimentales, l’amour reste un miracle. Quand il manque, on en crève. Quand il arrive, on n’en revient pas »

• « On ne connaît jamais vraiment ceux qu’on aime. Accepter de ne pas tout savoir, de ne pas tout comprendre »

• « Une âme sœur est celle qui vous déclenche »

• « Quand le corps n’a plus la force de porter, l’esprit se prépare à s’éveiller ailleurs »

• « Rien ne se crée, tout se transforme. Nous sommes la suite logique de ceux qui nous ont précédés. Rien ne meurt jamais vraiment et la vie gagne toujours »

• « Nous ne sommes que nuances et aspérités, pétris d’angles morts. Combien de secrets envolés avec leurs gardiens ? les lettres de Yan avaient permis de lever le voile d’un mystère et de rétablir une vérité. Pour une Yan, combien d’énigmes irrésolues dispersées aux quatre vents ? »

• « Que sait-on de ceux qui nous entourent ? Rien que ce qu’ils veulent bien nous montrer »

• « Le corps appartient à celui qui le porte. Le moment venu, je ne voudrais pas qu’on s’acharne. Qu’on me laisse partir tranquille »

• « Yan ne mourra jamais. Ce que les défunts animent en nous les rend éternels »

Ma note : 9,5/10

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