Dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs Pocket, je vous présente ici ma quatrième lecture.
🌇 Résumé :
Après les tourments de la guerre d’Algérie, l’exil, les bidonvilles et la cité de transit, la famille d’Ahmed vit enfin dans un logement digne de ce nom avec la fierté d’avoir réussi. Début des années 1970, Ahmed, 17 ans, est ouvrier et aide ainsi à subvenir aux besoins d’une famille nombreuse.
🌇 Mon avis :
Un livre sur la famille, l’exil, l’identité et l’intégration. Un passé qui a laissé des traces, des blessures. Des difficultés à trouver ses marques car l’on se sent étranger où que l’on soit. Sentir la colère et la rage grandir mais refuser de lui donner trop de place. Être plus fort et construire son histoire.
Une lecture qui est restée trop en surface et décousue à mon propre goût malgré des thèmes intéressants. J’aurais aimé plus de profondeur, j’ai la sensation que les sujets sont effleurés sans jamais rentrer dans le vif du sujet. Seules les toutes dernières pages ont réussi à captiver mon attention, criantes de vérité. Une écriture simple mais écrite avec le cœur pour raconter son histoire. De la souffrance d’avoir tout quitté et devoir repartir de zéro. De ses parents, analphabètes, qui ont préféré garder leur douleur au fond de leur cœur dans le seul but de protéger leurs enfants. Besoin d’exprimer que ce jeune adulte avance en étant chahuté entre deux cultures. De pleurer son enfance mais de décider de faire vivre ses souvenirs aussi longtemps qu’il le pourra. Ce livre reflète l’envie d’écrire qui l’on est et d’où l’on vient, pour ne plus rester invisible dans une société qui a la dent dure contre l’immigration. Mettre des mots sur ses propres maux demande du courage et de l’honnêteté alors malgré ses maladresses, je dirais que ce livre a le mérite d’exister. Il est toujours plus simple de fermer les yeux et de refuser de regarder en face cette réalité.
Une centaine de pages qui invitent à la tolérance et à accepter nos différences.
L’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensé ?
🌇 Mes extraits :
• « J’avais onze ans quand je lui ai appris à écrire son nom en français. Je ne supportais plus de signer moi-même mes bulletins scolaires. Les autres élèves de l’école revenaient avec la signature de leurs parents, moi pas – pourtant, j’avais moi aussi un père et je voulais qu’il existe. Je voulais que des fois, il tienne un stylo dans sa main à la place de ce putain de marteau-piqueur qui pèse trente kilos et qu’il enfonce toute la journée au plus profond de la terre, sur les chantiers »
• « Étudier longtemps : c’est le souhait de nos sœurs pour ne pas subir un mariage forcé , ne pas se retrouver comme leurs mères avec trois enfants à vingt ans »
• « Je n’ai jamais couru après le travail, c’est arrivé facilement. Travailler, c’est dans notre tradition, la seule chose que notre père nous ait transmise, à mes sœurs, mes frères et moi »
🌇 Ma note : 6/10