Coucou tout le monde. Aujourd’hui je vous parle de ce livre rempli d’amour.
💙 Résumé :
Alors que sa femme s’apprête à donner la vie pour la troisième fois, Guillaume perd sa mère brutalement. Dans le train qui le ramène auprès de sa famille, il se retrouve face à Diane, jeune femme qui fuie son couple. Lorsque leurs regards se croisent, une seule certitude : ils se connaissent. Mais impossible de se souvenir des circonstances de leur rencontre…
Elisabeth, sage-femme, débute sa garde. Et si cette nouvelle nuit représentait un tournant dans sa vie ?
💙 Mon avis :
J’ai aimé chacun des personnages. Très touchée par Guillaume qui devient orphelin au moment où il s’apprête à devenir, une nouvelle fois, père. Malgré l’amour dont il est entouré, il voit ses repères et certitudes s’effondrer. Comment vivre son deuil, ne pas s’écrouler alors que sa famille a tant besoin de son soutien et de sa présence ? Comment accepter que sa maman ne verra jamais son nouvel enfant ? Il va devoir puiser dans ses ressources, accepter les mains tendues en se disant que la vie continue, malgré tout. Un choc brutal qui laisse une profonde blessure dans le cœur. L’importance de se soutenir dans l’épreuve.
Attendrie par Diane, cette jeune femme qui souffre de ne pas parvenir à tomber enceinte malgré tous ses efforts. Un désir si profond qu’il risque de mettre en péril son couple, obnubilé par cette longue attente et l’espoir déçu. Une quête de maternité qui tourne à l’obsession. Son couple réussira-t-il à surmonter cette épreuve ? Une remise en question importante pour elle qui souhaite tant porter la vie. Ce qui rappelle le parcours de nombreuses femmes avec leurs doutes, angoisses et questionnements au rythme de l’horloge qui avance. Est-ce le bon moment ? Est-ce la bonne personne ?
Elisabeth, elle, a le plus beau métier du monde : celui d’aider les mères à mettre leurs enfants au monde. Mais qu’en est-il de ses propres envies ? Est-elle prête à devenir mère à son tour ? Un service où la mort rôde parfois autour de la vie, et laisse des traces indélébiles dans le cœur des sage-femmes, passionnée par leur travail. J’ai aimé découvrir une partie de leur quotidien, fait de joie et d’angoisse. Tout en accompagnant avec bienveillance et tendresse les futures mères et rassurant les futurs pères.
Et si tous ces personnages étaient finalement liés ?
Une véritable ode à l’amour maternel : celle de porter la vie et de s’inquiéter pour son enfant – le deuil de devenir mère un jour – la perte d’une maman – devenir une maman célibataire, assumer son choix et être prête à aimer pour deux.
Une lecture qui apporte également une réflexion sur le couple face à ce bouleversement. Sur le temps qui passe, l’usure d’un couple. Sur nos propres fêlures, les non-dits et le manque de communication qui peuvent entacher la vie d’un couple. Nos propres doutes, nos remises en question.
L’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensé ?
💙 Mes extraits :
• « Ça veut dire quoi, le syndrome de la première de la classe ? – Ça veut dire que j’ai envie de plaire aux gens et que je fais des efforts pour rentrer dans la case qu’ils imaginent pour moi. Je mets en sourdine certaines pensées ou envies. Je fais plaisir à tout le monde au lieu d’être moi, tout simplement. Et à force, mon sourire se transforme en grimace, le masque se fissure et je finis par devenir odieuse. Je n’aime pas qu’on m’aime pas »
• « Vous avez fait du kintsugi avec votre relation… C’est un art japonais qui consiste à réparer ce qui est cassé pour le rendre encore plus beau. On va prendre une coupelle en céramique brisée et la recoller. On la rend encore plus belle en laissant la soudure visible, comme une cicatrice dorée. Cela donne une valeur supplémentaire à l’objet et montre que l’on y tient vraiment, parce que l’on met de l’énergie et du temps à le consolider. On sauve l’objet et on l’embellit en même temps »
• « Il n’était pas question de sexe ou de désir entre ces deux êtres aimantés. Il y avait deux âmes un peu cabossées, deux personnes tristes, seules et perdues à cet instant. Ce contact apaisa leurs blessures, comme un onguent magique »
• « Elle s’était isolée pour que l’on n’appuie pas sur les plaies béantes qu’elle ne savait pas comment faire cicatriser »
• « Il aurait fallu se parler plutôt que se murer l’un et l’autre dans un silence qui les avait tués a petit feu »
💙 Ma note : 8,5/10