Coucou tout le monde. Je vous retrouve avec bonheur pour vous parler du dernier roman de Claire Norton, une auteure si chère à mon cœur, et qui est une fois de plus un gigantesque et magistral COUP’DE CŒUR ❤️. Je tiens à remercier infiniment la Maison d’Editions Robert Laffont pour l’envoi de ce SP 🙏🙏
Comme je vous l’ai confié un peu plus tôt dans la semaine, j’ai une profonde admiration et un attachement certain envers cette auteure qui me chamboule émotionnellement.
Elodie mène une existence épanouie et heureuse, entourée de son mari et de leurs deux petites filles. Mère exemplaire et citoyenne modèle, elle s’est toujours conformée aux règles de la société, voyant en la justice un repart contre toute menace. Mais cette conviction vole en éclats le jour où sa fille aînée disparaît tragiquement. Dévastée par le chagrin, Elodie ne vit désormais plus que dans un seul but : venger son enfant.
Claire Norton possède le pouvoir d’évoquer des situations dramatiques avec une justesse incroyable et de marquer notre esprit de manière indélébile. La puissance et la force de ses mots résonnent intensément au plus profond de mon âme.
Un huit clos haletant et bouleversant qui met en exergue la détresse de cette mère qui a perdu ce qu’elle avait de plus cher au monde et qui m’a touchée en plein cœur.
Au delà le sujet principal du roman qu’est la perte d’un enfant, on y parle aussi vengeance avec l’envie de faire justice soi-même. Une exploration des émotions qui m’a littéralement submergée. Ce cœur ravagé et meurtri qui doit affronter sa culpabilité, sa douleur, sa colère et sa haine dévastatrice, sa soif de vérité ont crée une tension permanente. Quelles sont les limites face à l’inacceptable, l’intolérable ? Comment ne pas franchir cette ligne invisible ?
Une histoire qui va chercher ce que nous avons au plus profond de notre être, notre manière de gérer nos émotions face aux pires drames de l’existence. Au bord du précipice, il y a parfois cette main invisible qui cherche à nous retenir de commettre l’irréparable.
Puisque l’on ne peut ni revenir en arrière, ni réécrire l’histoire, il est bon d’entendre le souffle d’une sagesse divine qui distille une lueur d’espoir et rallume une étincelle dans les cœurs meurtris. Réveiller cette force intérieure inestimable, capable de se pardonner et d’offrir son pardon pour alléger ce fardeau qui enferme et détruit à petit feu. Et comprendre à quel point la vie est précieuse et que ceux qui restent ont tant besoin de cet amour inconditionnel pour tenir debout.
J’ai terminé les larmes ruisselant sur mes joues. Ce roman est une véritable pépite qui met en valeur la force des relations humaines. Je n’ai qu’un conseil à vous donner : courez chez votre libraire pour vous procurer ce roman à lire absolument.
Mes extraits :
• « « Les gens se prononcent vite, et sans savoir. Y compris ceux qui nous aiment. Nous grandissons avec la conviction que nos proches compteront comme autant de ressources en cas de coup dur. En réalité, les vraies fractures de la vie servent de révélateurs à la solidité de ces liens que bons pensions profonds. Finalement, rien de tel que la solitude pour cheminer jusqu’à soi-même »
• « La mort d’un enfant, ça vous arrache le ventre »
• « Le repli sur soi est la meilleure parade aux reproches, même silencieux »
• « Tout le monde fait un jour l’expérience de la solitude, et ce, à tout âge. Il existe nombre d’épreuves de la vie où l’on est confronté à soi-même, ou à des difficultés que chacun doit assumer seul »
• « Je crois qu’il faut déjà avoir pris le temps de se construire une vie intérieure pour s’ouvrir au monde »
• « Je crois que la solitude renvoie chacun à lui-même »
• « Le deuil ne s’apparente pas à une recherche de guérison. Je crois qu’il se rapproche davantage d un processus de cicatrisation »
• « Je peux espérer une vie après la mort sans me raccrocher à un dieu. Et ça, j’ai besoin d’y croire »
• « Vous êtes emprisonnée dans un cycle destructeur de violence et de représailles. Vojs allez progressivement perdre votre humanité. Ce n’est pas la lumière qui vous attend, c’est l’obscurité la plus totale »
• « Si je sais combien pardonner à autrui n’est pas facile, le pardon le plus difficile à accorder reste celui que l’on s’accorde à soi-même »
• « Chacun de nous se révèle dans les épreuves qu’il doit traverser. Celles-ci ne sont’ pas toujours justes. La vie reste une danse éternelle entre nos peines et nos liesses, entre nos triomphes et nos doutes. Il nous appartient à tous d’exécuter cette danse avec grâce, persévérance et confiance. Quoi qu’il arrive. Et coûte que coûte »
• « Parvenir à combler un vide par la seule force de l’imagination et du souvenir n’est-il pas le plus beau remède à l’absence ? »
Ma note : 10/10
