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Désenchantées – Marie Vareille

Désenchantées – Marie Vareille

Quatrième de couverture :

La disparition de Sarah Leroy, quinze ans, a bouleversé la petite bourgade de Bouville-sur-Mer et ému la France entière. Dans chaque foyer, chaque bistrot, on élaborait des hypothèses, mais ce qui est vraiment arrivé, personne ne l’a jamais su.

Vingt ans plus tard, Fanny revient sur les lieux de ce drame qui a marqué sa jeunesse. Et c’est tout un passé qu’elle avait préféré oublier qui resurgit… Car l’histoire de Sarah Leroy, c’est aussi un peu la sienne, et celle d’une bande de filles qui se faisaient appeler les « Désenchantées ». Une histoire qui a l’odeur des premières cigarettes et du chlore de la piscine municipale, des serments d’amitié et surtout, des plus lourds secrets.

Avec finesse et un vrai sens du suspens, Marie Vareille met à nu les rouages de l’amitié féminine dans un roman d’apprentissage captivant et rempli d’émotion.

Mon avis :

Quel bonheur de retrouver la plume de l’autrice. Totalement addictive. Une fois commencée, impossible de lâcher cette histoire. Une écriture magistrale qui nous tient en haleine jusqu’au bout. Avec ce roman, Marie nous confirme son énorme talent. Avec beaucoup de finesse et justesse, elle nous raconte l’histoire des Désenchantées.

Ce groupe de filles soudé, à la vie à la mort. Une histoire, entre passé et présent, sur les traces d’un pacte secret et d’une amitié à toute épreuve capable de résister au temps. J’ai dévoré cette histoire comme une funambule suspendue au bord du précipice. J’ai vibré jusqu’au bouquet final, tel un feu d’artifice, offrant sa plus belle explosion. J’en ai pris plein les yeux et l’auteure m’a emmenée avec elle jusqu’au bout du suspens.

Une histoire qui évoque l’amitié entre filles, de celle qui se révèle indestructible malgré le temps, l’absence, les trahisons ou les mensonges qui sévissent. Une amitié qui défie et traverse le temps, au-delà les épreuves et le silence. Qui ne meure jamais au nom des promesses qui ont été faites et d’une solidarité sans failles. Un roman bouleversant, d’une réalité implacable.

Marie Vareille nous entraîne dans une histoire à rebondissements, grâce aux confidences des Désenchantées. Fanny revient sur les lieux de la disparition de Sarah Leroy qui a marqué sa jeunesse et va réveiller des souvenirs douloureux, déterrer de lourds secrets, à la recherche de la vérité. Partez à la découverte d’Angélique, Morgane, Jasmine… Ces jeunes filles soudées qui ont tout partagé pendant l’enfance et l’adolescence, vécu l’indicible. Des périodes critiques, qui peuvent détruire les plus vulnérables. Un livre qui promet de beaux retournements de cerveau…

Serment des Désenchantées : « Nous promettons de rester amies à la vie, à la mort, pour le meilleur et pour le pire, nous resterons toujours solidaires, quelle que soit la situation et nous nous soutiendrons toujours »

Alors je vous invite à venir découvrir l’histoire fabuleuse, émouvante, douloureuse des Désenchantées. Sur fond musical de Mylène Farmer bien évidemment. Un plongeon dans les années 90 qui réveillera vos plus précieux et tendres souvenirs. Un roman à découvrir absolument, que dis-je, impérativement ! Je vous promets des soirées grisantes en tournant les pages de cette histoire parfois glaçante qui aborde des thèmes révoltants en souhaitant que justice soit faite !

Dites-moi si vous aimez Marie Vareille. Quel est votre livre préféré la concernant ?

Mes extraits :

• « La vieillesse, ce n’est pas qu’une question d’âge, c’est une odeur, une solitude, une sorte de lassitude dans la posture qu’il avait adopté un peu trop tôt »

• « Connaître quelqu’un depuis l’enfance, c’est avoir assisté à la naissance de ses rêves, à leur réalisation ou à leur effondrement, c’est avoir eu accès à ses plus grands espoirs et à ses peurs les plus intimes à l’état brut, avant que la domestication sociale n’ait fait son œuvre. C’est discerner qui il est vraiment derrière le brouillard protecteur des conventions et des règles auxquelles obéissent les adultes »

• « On apprend aux filles à se tirer dans les pattes. Ça commence au berceau, avec les contes de fées : Cendrillon, martyrisée par ses demi-sœurs, Blanche-Neige, empoisonnée par sa belle-mère… Tout ce qu’on voit ce sont des femmes jalouses, en compétition… »

• « J’ai pensé à ma mère, à sa douceur, aux chansons qu’elle me murmurait le soir à l’oreille, à ses bras qui m’abritaient du monde. Je ne pouvais pas renoncer, ma mère voulait que j’ai une jolie vie. Je lui devais de réussir. Sans elle, je n’aurais pas tenu. C’est grâce à l’amour que j’ai trouvé la force d’aller jusqu’au bout ; la colère à elle seule ne permet pas de gagner tous les combats »

• « Pour moi, l’échec de la justice, c’est l’impunité des coupables. Notre monde est peuplé de criminels en liberté qui ne verront jamais l’intérieur d’une salle de tribunal, qui vivront heureux et sereinement et dont on fleurira les tombes de bouquets et de discours élogieux le jour venu alors qu’ils ont détruit des vies d’enfants. Moi, cette constatation me rend malade. Elle me donne envie de tout brûler. L’impunité se nourrit de nos silences, des secrets honteux de nos familles, des « ça ne nous regarde pas », des yeux qu’on choisit de détourner par lâcheté ou peur des conséquences, des plaintes jamais portées »

• « Sachez que tout record sportif est considéré comme impossible jusqu’à ce que quelqu’un qui voit les choses en suffisamment grand ait le courage de le réaliser »

Ma note : 10/10

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