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Comme si tout recommençait – Léa Wiazemsky

Comme si tout recommençait – Léa Wiazemsky

Quatrième de couverture :

Longtemps Barbara a cru qu’elle serait une femme heureuse. Elle s’est pourtant éteinte au fur et à mesure des années, à trop attendre, vouloir, exiger un bonheur qui a fini par lui échapper. A la veille de ses quarante ans, Victor la quitte pour une autre, brisant une promesse qu’elle croyait éternelle. Après l’effondrement, elle plaque ce qu’il reste de sa vie parisienne pour aller s’installer à Antibes. Contre toute attente, c’est en acceptant un poste de directrice d’une maison de retraite qu’elle va retrouver cette lumière qu’elle pensait engloutie par la vie. Comme si tout pouvait recommencer…

Mon avis :

C’est un vrai bonheur de retrouver la plume de Léa. Un nouvelle histoire remplie de tendresse et douceur. J’ai passé un vrai bon moment de lecture en compagnie des personnages tous plus attachants les uns que les autres. Tout débute avec Barbara, bientôt quarante ans. Lorsque sa vie s’effondre, elle opte malgré tout pour un nouveau départ. Tenter de recommencer sa vie loin de celui qui l’a profondément abîmée.

En acceptant le poste de directrice d’une maison de retraite, elle ose prendre le pari de voir sa vie d’un autre œil. Se tourner vers les autres pour essayer d’oublier un passé qui la ronge. Un sacré défi à relever. Mais elle n’est pas au bout de ses surprises. Laissera-t-elle le hasard entrer dans sa vie et accepter les surprises à venir ?

J’ai trouvé cette lecture profondément bienveillante. A l’image de Barbara qui va apporter du sang neuf à cet établissement qui en avait terriblement besoin. Avec l’humanité qui la caractérise, elle va s’atteler à redonner goût en la vie à ses pensionnaires. La vie réserve parfois de belles surprises à qui sait ouvrir son cœur et regarder ce qui l’entoure. J’ai aimé l’énergie qu’elle met à faire pétiller les yeux de « ses p’tits vieux ». Les rendre heureux en leur prêtant toute l’attention qu’ils méritent.

Je vous invite franchement à découvrir ce livre qui se lit rapidement et sans voir le temps passer, faire connaissance avec Bernadette, Claire, Alain et les autres. L’émotion se cache dans chacune de leur histoire. Derrière leurs rides et cheveux blancs se cache une âme qui a vécu tant de choses. Une lecture qui invite à prendre le temps de s’asseoir près de nos aînés et à les écouter nous raconter leur passé. Il y a tant à apprendre de leur expérience et sagesse.

Une lecture très attendrissante, à l’écoute des plus vulnérables. Avec une profonde humanité, on peut réveiller des cœurs endormis, redonner de l’espoir et du réconfort aux âmes esseulées. Il n’est jamais trop tard pour laisser entrer le bonheur dans sa vie. On ressort de cette lecture avec l’envie de serrer dans nos bras nos grands-parents, de leur faire des câlins, leur dire je t’aime au creux de l’oreille, partager un moment de gourmandise avec eux. Un livre que je vous conseille pour passer un agréable moment et se rappeler de bons souvenirs.

Une plume à découvrir absolument car elle va droit au cœur. Délicatesse, émotion, douceur et si humaine.

Mes extraits :

• « Elle n’en peut plus, de ces journées qui se ressemblent, et de ce vide qu’a laissé son mari. Que peut encore lui apporter la vie, sinon des douleurs dans tout le corps, et un ennui qui n’en finit pas ? Elle a le sentiment de devoir tout réapprendre. Comme une deuxième vie où plus rien n’aurait de saveur. Une vie sans lui, sans son amour, sans son regard qui la rendait belle »

« Les familles les placent ici pour s’en débarrasser et les oublier. Combien en ai-je consolé pendant les fêtes de Noël où personne ne prenait le temps de venir les voir ? Cela me brise le cœur chaque fois… Je ne souhaite à personne de finir comme cela ! C’est la solitude qui les tue ! »

« Elle a été belle, notre vie. Nous nous sommes tant aimés. Nous avons tout supporté. La guerre, les mensonges, les infidélités, la maladie, les enfants qui partent. Jusqu’au bout nous avons tenu dans notre petite maison sans l’aide de personne, malgré les étages qui usaient mes jambes. Au bout de deux ans, ce mouroir a eu raison de nous »

• « Heureuse que la vie lui ait enfin souri, que tout puisse toujours recommencer et que rien ne soit jamais perdu. Barbara aura à temps ce qu’elle-même a du attendre tant d’années, le bonheur d’aimer et être aimée »

Ma note : 8,5/10

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