Coucou tout le monde. J’espère Je vous allez bien. Je voulais absolument découvrir ce cosy mystery, paru aux Éditions Eyrolles, durant l’été. Une lecture qui invite à se rendre dans le sud de la France, dans un magnifique petit village avec sa plage de galets et ses touristes venus profiter du soleil.
Victoire est de retour à Dorville après dix-sept ans d’absence. Pour régler la vente de terres viticoles, au sein du domaine familial, elle va devoir se heurter à son frère Elias qui l’accueille de manière glaciale, son père avec lequel elle a brisé tout lien depuis son départ précipité et son ex petit ami. Alors qu’elle pense régler cette affaire en quelques jours, voilà que les corps de deux anciens camarades de lycée sont retrouvés sans vie. Afin de sauver son frère, suspecté par la police, elle décide de mener sa propre enquête.
Une lecture que j’ai littéralement dévorée tant l’histoire est addictive. On découvre, à la fois, le passé tourmenté et douloureux de Victoire, le décès de leur maman qui a anéanti la famille, les rancunes envers son père, le silence et la distance qui s’est installé avec Elias.
L’heure est donc à tenter de renouer le dialogue, réveiller les fantômes du passé pour mieux en comprendre leurs méandres. L’obligeant à déterrer certaines blessures, les secrets enfouis, les erreurs commises, à affronter les regrets et la culpabilité. Place à la vérité. Les silences sont parfois durs à briser, les non-dits pas faciles à révéler. Un passé que Victoire s’est évertuée à fuir, préférant l’ignorer. Elle va se révéler redoutable, bien que parfois maladroite, dans sa quête du moindre indice afin de trouver le meurtrier. À vouloir démêler les fils d’événements remontant à son année de terminale, sera-t-elle assez prudente pour que le piège ne se referme pas sur elle ?
« Les enfants commencent par aimer leurs parents ; en grandissant, ils les jugent ; quelquefois, ils leur pardonnent » – Oscar Wilde
Ce cosy, derrière son air empreint de légèreté, évoque des sujets difficiles comme le suicide, les bêtises de jeunesse qui dégénèrent sans en mesurer ni l’impact ni la gravité. Le deuil où chacun a sa propre manière de réagir. Ce que l’on a parfois du mal à comprendre lorsqu’on est jeune, ou enfermés dans sa propre douleur, nous fait porter un regard dur, presque moralisateur, sur nos parents, face aux accidents de la vie. L’âge adulte, avec un peu plus de sagesse et d’expérience, nous souvent revoir notre jugement. Il est, d’ailleurs, souvent plus facile de juger que de se remettre soi-même en question.
Une lecture gorgée de soleil et de mystères que je vous invite à découvrir absolument.
L’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensé ? Êtes-vous tenté(e)s ?
Mes extraits :
• « L’absence, ce n’est pas qu’une question de kilomètres ou de manque. C’est aussi s’habituer à ne plus dire les choses, même à quelqu’un qui comptait »
• « L’expérience de la perte ouvre différentes routes. Victoire avait longtemps emprunté celle du manque d’empathie. S’il n’était pas question de mort ou de maladie létale, elle ne laissait place à aucune plainte, oblitérant le fait que chaque ressenti était valable, que les drames faisaient parfois leur lit sans bruit et dans des recoins sombres, que de fines fêlures qui se craquellent pouvaient détruire au fil du temps »
• « Un criminel est toujours l’ami, le mari, ou le fils de quelqu’un »
Ma note : 9/10
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