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Ainsi naissent les mamans – Amélia Matar

Ainsi naissent les mamans – Amélia Matar

Coucou tout le monde. Aujourd’hui, je vous parle de ce roman que j’ai eu la chance de découvrir grâce à @thebooktrotteuses que je remercie. Le principe : un livre, 10 personnes qui le lisent et écrivent une chronique, ainsi qu’un petit mot à l’attention de l’auteur(e) avant que le livre ne lui soit retourné.

🌼 Les parents d’Alice sont davantage préoccupés par leurs carrières respectives, leur ascension sociale, leur paraître. Fatima, sa nounou, endosse tous les rôles pour palier l’absence et la froideur de Valentine et Pierre. Elle se voit confier l’éducation de la fillette, en l’entourant de ses bras cajoleurs. Un attachement profond et viscéral. Mais lorsqu’Alice à huit ans, sa mère licencie brutalement Fatima. Une décision qui va faire chavirer la vie de chacune…

🌼 J’ai aimé que chaque chapitre débute par des citations de Maria Montessori.
La construction du roman donne la parole aux trois personnages féminins. Il est intéressant de comprendre le parcours de Valentine et Fatima, leurs frustrations, leurs blessures.

🌼 J’ai eu plus de mal avec le personnage de Valentine, hautaine et odieuse. En choisissant une nounou chaleureuse et affectueuse, elle sait qu’elle offre ainsi à sa fille ce qu’elle est incapable de lui donner elle-même : du temps, de l’amour, de la tendresse, de l’intérêt. J’ai eu mal de la voir refuser d’endosser son rôle de mère, par peur de mal. J’ai souffert de la voir incapable de montrer son amour à sa fille. J’ai eu le cœur en miette d’observer le rejet et la haine grandir dans le si petit cœur d’Alice.

🌼 Notre cœur de maman ne peut qu’être touché par cette vulnérabilité qui rend fragile et maladroit. Sans soutien, Valentine ne peut que s’enfoncer un peu plus dans un costume qui l’empêche d’ouvrir son cœur et se laisser aller au lâcher-prise de gestes dont elle rêve pourtant tellement.

🌼 J’ai aimé Fatima, touchante par ce trop plein d’amour qu’elle déverse autour d’elle. Une femme au grand cœur, généreuse, qui va se laisser emporter par le fort attachement qui l’unit à Alice. J’ai aimé cette odeur de miel et fleur d’oranger, de gourmandise, d’amour et de vie qui a apporté un peu de douceur face à la dureté apparente de Valentine.

🌼 Ce roman nous interroge sur l’amour maternel, le poids de la transmission, l’éducation. Faut-il porter la vie dans sa chair pour être mère ?

L’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensé ? Avez-vous envie de le découvrir ?

Mes extraits :

• « Faut-il porter la vie dans sa chair pour être mère ? Nourrir, soigner, éduquer, cajoler, égayer, aimer un enfant, jour après jour, année après année, sans discontinuer, voilà ce qu’est être parent. Peu importe le gros ventre et le cordon ombilical, ce qui fait grandir un enfant, c’est tout ce qui vient après »

« Ma Fatima chérie, c’est la meilleure des nounous. L’école, à côté de Fatima, c’est comme un petit beurre à côté d’un pain au chocolat. Oui c’est mangeable, on s’en accommode, mais c’est un peu sec et ça manque de fondant. Et surtout quand on goûte au lin au chocolat, on en vient à détester les petits beurres »

Ma note : 7,5/10

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