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Une saison au bord de l’eau – Jenny Colgan

Une saison au bord de l’eau – Jenny Colgan

Quatrième de couverture :

La jeune Flora MacKenzie travaille à Londres dans un cabinet d’avocats. Jamais elle n’avait imaginé que son emploi la conduirait à retourner sur son île natale, au nord de l’Ecosse. Une île qu’elle a brutalement quittée après la mort de sa mère, quelques années plus tôt. La jeune femme sent très vite qu’elle n’y est pas la bienvenue. La plupart des habitants du village considèrent cette « fille de la ville » comme une étrangère, et les non-dits de l’histoire familiale compliquent les relations avec son père et ses frères. Jusqu’au jour où Flora tombe par hasard sur le vieux cahier de pâtisserie de sa mère. Et si elle avait trouvé la recette pour se réconcilier avec ceux qui l’entourent ?

Mon avis :

J’ai retrouvé le style d’écriture de Jenny Colgan, même si l’univers est un peu différent par rapport à ses précédents ouvrages. Un livre qui se lit tout aussi facilement. J’ai apprécié cette nouvelle histoire, plus profonde qu’il en paraît au premier abord. Une histoire de famille plutôt complexe où le décès de la figure maternelle a fait exploser l’équilibre. Alors même si j’ai eu un peu de mal à m’identifier aux personnages, l’auteure nous offre de belles interrogations qui ne m’ont pas laissé indifférente, comme le deuil, la quête du bonheur, le pardon.

Suite au décès de sa mère, Flora a quitté précipitamment son île natale. Laissant, derrière elle, ses trois frères et son père dans la gestion de la ferme familiale, après avoir échangé des mots relativement durs avec ce dernier. Malgré le fait qu’elle ne souhaitait plus jamais y remettre les pieds, le destin en a décidé autrement.

Assistante juridique dans un grand cabinet d’avocats londonien, son patron dont elle est secrètement amoureuse, l’oblige à retourner à Mure pour un sombre projet d’installation d’un parc éolien.

Ce retour inattendu dans la ferme familiale va la confronter à ses émotions les plus profondes, celles qu’elle a refoulées suite à la disparition de sa mère. Parviendra-t-elle à se réconcilier avec ses proches ? Lui pardonnera-t-on le fait d’avoir « abandonné » sa famille au moment où ils avaient tant besoin d’elle ? Son retour réussira-t-il a apaiser les tensions et rancœurs ?

Alors qu’elle trouve son patron inaccessible, hautain et froid, parviendront-ils à briser la glace afin de travailler sereinement ensemble ? Sauront-ils se montrer tels qu’ils sont en réalité, avec leurs blessures et leurs failles ?

Des moments partagés avec une amie d’enfance, ainsi qu’avec Charlie qu’elle rencontre sur l’île, lui permettront-ils de renouer avec l’attachement certain qu’elle éprouve pour le lieu qui a abrité toute son enfance ? Est-ce que Flora va être en capacité de s’accorder la paix et l’harmonie avec la vie qu’elle a envie de mener ? S’accordera t’elle le droit d’être heureuse, tel que sa mère l’a toujours souhaité pour elle ?

J’ai vraiment aimé ce long chemin, tortueux, que Flora va emprunter pour trouver l’endroit où elle pourra se sentir bien, chez elle et être aimée à sa juste valeur. Une histoire remplie d’espoir et de courage afin de s’accorder le droit au bonheur. Retrouver l’envie de cuisiner, partager. J’aime également l’odeur alléchante qui ressort du livre de recettes que Flora a trouvé et m’a donné envie de préparer des scones à tartiner avec de la confiture maison. Merci à l’auteure pour ses recettes partagées à la fin de son roman. Avis aux gourmands en ce début d’automne !!!!!

Mes extraits :

• « Ce sera plus pareil – c’est plus jamais pareil. On vit dans un monde différent quand on a perdu un de ses parents »

• « Habituellement, elle ne se sentait pas le courage de fouiller dans les affaires de sa mère. Il le faudrait un jour, elle le savait bien. Accepter que, une fois qu’une personne était partie, elle n’avait plus besoin des choses qui l’avaient entourée et définie »

• « Et rien de ce qu’il avait déjà fait avec les femmes – aucune performance, aucune pratique nouvelle – n’avait jamais été aussi terrifiant, rien n’avait jamais entraîné une telle vulnérabilité partagée que se mettre ainsi à nu l’un devant l’autre, assister à l’éclosion sublime d’une histoire, centimètre par centimètre »

Ma note : 7/10

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