Coucou tout le monde. J’espère que vous allez bien. Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de ce livre qui m’a énormément aimé. La plume de l’auteur me touche en plein cœur et la magie a une nouvelle fois opéré.
Jean, médecin au SAMU, puis médecin de famille dans un petit village, voit des drames marquer sa vie de manière indélébile. De ceux qui ont le pouvoir de culpabiliser de n’avoir pas réussi à sauver des vies. Depuis qu’il lui a manqué quelques précieuses minutes qui auraient pu tout changer, il ne pleure plus. Ses larmes sont coincées dans sa gorge et refusent d’être libérées.
Un livre qui dépeint un tableau de notre société actuelle, avec ses travers mais aussi et surtout son humanité. Celle qui devient si rare qu’elle en est d’autant plus précieuse.
J’ai été touchée par ce medecin qui offre son écoute de manière attentive. Ce que je trouve, à mon plus grand désarroi, de plus en plus rare. On a tous besoin que notre médecin nous accorde son attention, son temps avec sincérité afin que l’on puisse lui confier, en toute confiance, nos tourments, nos ressentis, nos douleurs. Alors même que les salles d’attentes sont toujours pleines à craquer, il n’y a pourtant rien de pire que de sentir un médecin pressé d’en finir.
L’auteur a ce petit quelque chose d’indescriptible qui le transperce le cœur. Parce qu’on ressent profondément à quel point il aime son métier et ses patients. Qu’il se bat pour eux, pour leur offrir la dignité dans leurs derniers instants (je n’ai pu retenir quelques larmes lorsqu’il veille une patiente toute une nuit), la douceur d’une caresse ou d’une parole qui ont le pouvoir de réchauffer les cœurs.
Chaque mot est percutant, d’une justesse incroyable. Une ode à l’amour des autres. Une plume capable de me faire passer du rire aux larmes en un claquement de doigts. Des tranches de vie racontées avec pudeur et bienveillance, des rencontres oui ont marqué un homme qui a mis l’humain au cœur de son existence. Un homme qui ressent a la fois de la colère face à l’injustice, de l’impuissance et de la tristesse.
Médecin, une vocation. Apprendre à soigner tout en consolant ❤️
L’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensé ? Tenté()s ? Dites-moi tout en commentaire 💙
Mes extraits :
• « Je ne suis pas à l’abri que ça me tombe dessus un de ces quatre… Tu commences par ne plus savoir pleurer, puis peut-être qu’un jour tu ne sais plus comment rire, et à la fin tout se ferme à l’intérieur de toi »
• « Les gens sont souvent passionnants, leur histoire est précieuse, car il n’y en a jamais une pour ressembler à l’autre »
• « C’est comme partout : il y a la même proportion de connards chez les médecins que dans la population générale »
• « Pleurer devant des gens, c’est comme se mettre nu, ça demande du lâcher-prise et de la confiance »
• « Les souffrances ? Elles ne se comparent même pas. Tout le monde a mal. Et tout le monde souffre. Du Nord au Sud. Aucune souffrance ne l’emporte sur une autre. Elles sont chacune des voyages solitaires et elles se vivent, chacune, solitairement »
• « Plus je roule ma bosse, plus je me demande : et si soigner, c’était simplement apprendre à consoler ? Sur douze années d’études, soixante minutes sont consacrées au seul cours magistral intitulé « Consultation et annonce d’une maladie grave »
• « On jouit d’un des meilleurs systèmes de formation médicale. La qualité de nos études est reconnue dans le monde entier. Pourtant, ce qui constitue le cœur de notre métier reste l’angle mort de nos facultés : on ne nous apprend pas à écouter. Autant dire : si tu ne sais pas faire avant, tu ne sauras pas faire après »
Ma note : 9,5/10