Bonsoir tout le monde. Je suis ravie de vous retrouver pour vous parler de ce roman historique, paru dans la superbe collection Au gré du monde chez Harper Collins dont j’ai l’immense chance d’être partenaire. Un livre qui restera gravé dans ma mémoire, avec des personnages inoubliables qui ont vécu les horreurs de la Guerre. Direction la Malaisie, sous l’Occupation Japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale, transformant un pays paisible en nation déchirée.
On découvre ce pan d’histoire, qui m’était totalement inconnu jusqu’à présent, sous le regard d’une famille malaisienne : Cecily, mère de famille et ses trois enfants Jujube, Abel et Jasmin. Encore sous occupation britannique, Cecily rencontre le général Fujiwara qui la fascine immédiatement par son idéologie « Une Asie pour les Asiatiques ». Sous le charme de cet homme charismatique, elle va endosser le rôle d’espionne dans l’espoir d’atteindre un rêve qui lui a toujours semblé inatteignable.
Une lecture qui parle d’un peuple qui tente de survivre au cœur d’un pays ravagé, sans forcément mesurer l’impact de leurs actions. Un titre très évocateur des tempêtes provoquées par les choix effectués et des répercussions qui en découlent sur des générations entières.
Un roman qui aborde sans détour la violence, la brutalité des japonais, les crimes commis sans scrupules, la famine mais aussi la maternité, les liens fraternels et la famille. Mais également les douleurs héritées, la condition des femmes, la fine frontière entre le bien et le mal lorsque la vie est en jeu.
Une famille plongée dans le désespoir qui subit ses heures les plus sombres, des vies brisées, la perte de l’innocence et la gravité des cœurs meurtris par tant de violence. Un témoignage précieux pour ceux qui ont vécu cette horreur et qui, hantés par les fantômes du passé, préfèrent taire ce qu’ils ont vu et subi et tenter de tourner la page afin de ne pas être obligés de mettre des mots sur l’indicible.
Je me suis laissée emporter par l’émotion, bercée par un souffle d’espoir qu’un jour, la haine céderait enfin sa place à l’amour. Je ne peux que vous inciter à découvrir ce roman bouleversant et criant de vérité.
L’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensé ? Quel roman historique reste gravé dans votre mémoire ?
Mes extraits :
• « Les femmes s’éprenaient plus facilement lorsqu’un homme leur semblait à leur portée. Elles ne vénéraient pas les dieux, mais étaient attirées par les jouets cassés, ceux qu’elles pouvaient réparer, marquer de leur patte. Les femmes nourrissaient le besoin de prendre une chose pour la transformer en une autre, meilleure »
• « Pour qui a tué un homme, la frontière entre les jours et les nuits se brouille »
• « Aimer sans voir, revenait à vivre dans l’illusion »
• « Les adultes avaient tant de choses à penser qu’ils perdaient souvent de vue l’essentiel »
Ma note : 9/10