Coucou tout le monde. J’espère que vous allez bien. Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de ce roman découvert dans le cadre du Bookclub Eyrolles dont j’ai la chance de faire partie. Une aventure humaine exceptionnelle riche en partages et échanges.
Adeline possède ce don d’endormir n’importe qui avec facilité, comme par magie, tout ceux qu’elle côtoie. D’abord en tant que femme de service dans une école maternelle en Bretagne, où même les enfants les plus récalcitrants tombent facilement dans les bras de Morphée. Tout comme ses nombreux clients, insomniaques ou épuisés, qui viennent récupérer et décompresser dans la siesterie qu’elle tient désormais à Paris. Mais la vie d’Adeline n’est pas aussi sereine et paisible qu’il n’y paraît. Hantée par un secret doublé d’un deuil impossible, elle va se retrouver confrontée, malgré elle, aux fantômes de son passé.
J’ai profondément aimé cette idée de siesterie. Dans une société où les problèmes de sommeil sont une réalité à prendre sérieusement en considération et qui peuvent reflètent un stress, des angoisses ou un mal-être. Qui n’a jamais jamais connu d’insomnies ? Qui n’a jamais envisagé de consommer des somnifères pour tenter de retrouver une meilleure qualité de sommeil ou simplement compter les moutons pour s’endormir ?
Une lecture qui m’a très vite apporté un sentiment d’apaisement tout en me faisant découvrir les bienfaits des micros sieste réparatrices. Ces quelques minutes de répit, dans un calme absolu, font énormément de bien. Je me suis facilement imaginée dans cette siesterie à me laisser bercer par le son de la voix d’Adeline. Effet relaxant garanti ! Une invitation à lâcher prise et a baisser la garde. Une invitation à prendre le large, à profiter de la vie avant qu’il ne soit trop tard.
Une plume fluide, poétique, espiègle, parfois mélancolique, qui explore avec tendresse tout ce qui peut venir troubler nos nuits. Il m’a cependant manqué un petit quelque chose qui a créé une légère distance avec les personnages. J’aurais peut-être aimé découvrir plus en profondeur le passé d’Adeline pour ressentir davantage d’émotion. Mais cela demeure une très agréable lecture qui m’a fait du bien et que je vous recommande chaleureusement de découvrir. Et cette couverture n’invite-t-elle pas à se poser, admirer ce paysage paisible et calme ? Moi je crois que je pourrais rester des heures, allongée sur un transat, à me reposer devant un tel paysage. Une belle invitation à prendre le large. Une plume poétique, espiègle et parfois mélancolique qui explore avec tendresse tout ce qui peut venir troubler nos nuits.
Êtes-vous prêt(e)s à embarquer au pays des songes ? Êtes-vous tentés par ce roman ?
Mes extraits :
• « Pour réveiller les clients, Adeline leur effleure la joue, du dos de sa main. L’endormissement se fait à distance, mais le retour au réel nécessite un contact. À peine. Un frôlement. Pas tout à fait une caresse. D’un même mouvement, elle dissipe leur rêve et s’en excuse »
• « Elle en connaît un rayon, sur l’absence. L’absence, ce n’est pas du vide. C’est tout le contraire. C’est plein. C’est lourd. C’est écrasant. Ça prend toute la place »
• « Le seul remède contre la souffrance, c’est la colère »
• « Au fond, ce secret ne lui paraît peut-être aussi lourd que parce qu’elle le garde. Une fois raconté, deviendra-t-il banal ? »
• « L’absence ce n’est pas du vide. C’est tout le contraire . C’est plein. C’est lourd. C’est écrasant. Ça prend toute la place »
• « Il faut vivre tant que c’est possible »
Ma note : 8,5/10