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Guetter l’aurore – Julie Printzac

Guetter l’aurore – Julie Printzac

Coucou tout le monde. Aujourd’hui, je vous parle de ma quatrième lecture dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs Pocket. Ce livre faisait, entre autres, parti de ceux que j’avais le plus envie de découvrir. Et je ne suis pas déçue. J’aime tout ce qui traite de la Seconde Guerre Mondiale et j’apprécie découvrir un nouveau regard sur ce sujet.

🌾 RÉSUMÉ :
Été 1941, la famille Brodsky, juive, fui la zone occupée et la menace nazie et se retrouve en résidence forcée au pied des Pyrénées. Esther, l’ainée des enfants, rencontre Clara. Le temps des premiers émois et grandes amitiés. Mais aussi l’engagement dans la Résistance, des luttes pour survivre mais aussi des rafles. Leur amitié résistera-t-elle aux tourments de l’Histoire ?

🌾 MON AVIS :
Une première partie qui a démarré lentement, qui met l’accent sur l’exil de la famille d’Esther. La vie se révèle encore à peu près tranquille, l’innocence des enfants a encore sa place, tout comme les jeux, l’amitié et des rêves pleins la tête. Jusqu’à l’arrivée des allemands. Sous l’occupation, la terreur règne. Ce sentiment de peur sous les bombes, devoir se cacher dans les caves et côtoyer la mort. Jusqu’aux rafles qui font disparaître des milliers de juifs sans jamais les voir revenir. On découvre la Seconde Guerre Mondiale à travers le regard des adolescents.


J’ai profondément aimé Leah, cette maman courage qui gère, d’une main de maître, seule ses trois enfants lorsque son mari doit se déplacer pour continuer à subvenir aux besoins de sa famille, rapporter de l’argent afin de nourrir les siens. Avec une volonté incroyable, une détermination et une ténacité sans failles dans le seul but de protéger et épargner ses enfants.


J’ai aimé l’amitié, quasi improbable, entre la fougueuse Clara et la prudente Esther, ces deux adolescentes que tout semble opposer mais qui deviendront pourtant inséparables. Aux caractères très différents, elles vont se confier tous leurs secrets. Jusqu’à l’engagement dans la Résistance.
Un récit à la double temporalité puisqu’on découvre aussi Esther devenue sénile. Qui demeure malgré tout très proche de sa petite fille Déborah qui souhaite partir à Saint-Girons sur les traces du passé qui hante sa grand-mère. Quels secrets Esther cache-t-elle au plus profond de son âme ?

🌾Une autre époque, une autre génération où l’on gardait tout pour soi. Où l’on enfermait ses pires souvenirs dans le silence, pensant finir par les oublier. Est-il toujours bon de vouloir déterrer les secrets de famille ?
Si je ne dois retenir qu’une morale à cette histoire, aussi douloureuse soit-elle, c’est de continuer à vivre pour nos disparus. De dévorer la vie en leur mémoire. Et de ne pas se laisser happer par la peur.
Un livre que j’ai pris plaisir à découvrir et qui se lit très facilement.

Mes extraits :

« En vérité, chaque mère juive, chaque père juif jouait la même comédie : il fallait présenter à ses enfants un visage neutre, voir optimiste, leur faire croire que tout allait bien, que leur existence était la plus normale possible. Protéger les enfants de l’angoisse, de la peur, de l’exclusion, réussir à les nourrir, à les loger, c’était leur combat quotidien. Mais retrouveraient-ils un jour leur vie d’avant ? »

« Comme le printemps pouvait être beau, même en temps de guerre, se dit-elle ravie. Au fond Hitler et son armée n’y pouvaient rien, l’amour avait cette capacité à naître partout, en toutes circonstances »

• « Oui, le monde est atrocement cruel, oui, on est en guerre, mais si on ne croit en rien, si on n’a aucun espoir, à quoi bon continuer ? »

• « Voilà ce qu’une guerre est capable de faire sur plusieurs générations , détruire l’espoir et la confiance »

Ma note : 8,5/10

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