Quatrième de couverture :
Au bureau comme sur son tapis de course, à table ou avec son petit ami, Estelle contrôle tout. Elle compte les kilomètres et les calories, traque le moindre centime, ne tolère aucune erreur, dans aucun domaine. Son quotidien ne lui apporte que de l’insatisfaction…..Jusqu’au jour où Béa, sa voisine, la soixantaine épanouie, frappe à sa porte. Avec son rire et sa sensibilité, son franc-parler et son écoute, cette bonne fée va bouleverser la vie d’Estelle et l’aider, enfin, à lâcher prise…
Mon avis:
Ce roman est une véritable ode au lâcher prise. Pleins de conseils sont distillés au fil des pages pour faire la paix envers soi-même et trouver un profond apaisement. Au fil des pages, on prend conscience de la douleur que peut engendrer le contrôle de ses émotions.
Estelle se révèle extrêmement dure envers sa fille, ses collègues, son amoureux et surtout envers elle-même. Trop perfectionniste, trop d’attentes impossibles, toujours plus et mieux. Cette attitude l’empêche de se laisser aller à vivre ses émotions de peur de perdre pied et de montrer sa fragilité. Elle a la crainte de se laisser submerger si elle ne contrôle pas tout. Elle a grandit dans un sentiment de transparence avec ses parents qui ne lui ont pas apporté leur soutien, encouragement, réconfort et de ce fait, elle a cruellement manqué de repères pour exister. Elle vit dans une crispation permanente car elle a une frousse monumentale de ses émotions.
On voit évoluer Estelle grâce aux rencontres que l’existence lui propose. Elle ouvre les portes de son cœur, se recentre sur elle en réfléchissant à ses rêves d’enfants et grâce à différentes techniques : le chant, le watsu, la méthode Vittoz, la sophrologie…Elle apprend, ainsi, à accueillir ses émotions et surtout à les vivre pleinement. En exprimant ses émotions, elle se libère d’un poids, apprend à se faire confiance, s’ouvre aux autres. Elle respecte son moi profond, devient plus spontanée, sereine. En relativisant et prenant du recul, elle parvient à savourer les plaisirs de la vie.
» Je suis parce que nous sommes » du chanteur et écrivain Yor Pfeiffer est une citation toujours présente dans l’ouvrage et qui nous invite à partager notre joie afin de la multiplier et à développer notre solidarité.
A travers ce livre, on comprend que bien sûr on peut évoluer, grandir grâce à divers outils, aux rencontres fortuites que la vie nous réserve. Notre chemin de vie est une éternelle remise en question dont le seul but est de trouver son apaisement et de rester fidèle à la personne que l’on est au plus profond de soi.
A la fin de chaque chapitre, un petit conseil ou rappel est encadré tels que :
• La vie est pleine de surprises
• J’accepte de me faire aider
• Je lâche mes principes
• J’arrête de jouer un rôle
• Je savoure mes sensations
• J’exprime mon affection
• Je me donne du temps
• Quels étaient mes rêves d’enfant ?………
Mes extraits :
• » Tu ne pourras chanter que si tu acceptes de sortir de ta carapace, d’être dans ta vulnérabilité, au fond de toi, là où tu es la plus vraie »
• » Sois généreuse, donne, donne encore, partage et tu verras, ta vie ne sera plus la même »
• » C’est mon âme qui a faim : d’amour, de respect, de reconnaissance, d’une vraie présence »
• » Prends simplement le temps de vivre ce qui se présente à toi »
• » Pour aimer, tu vas devoir lâcher prise et faire confiance. A toi et aux autres »
• » Et si c’était ça le lâcher prise ? Ne rien faire, accueillir ses émotions, ses pensées sans s’y accrocher. Accepter ce que son corps nous dit. Se laisser enfin vivre »
• » J’aime trop l’humain pour juger et encore plus pour rejeter »
• » Pars de ce qu’il y a de plus fragile en toi. Ensuite, tu pourras écouter ton intuition, suivre ton guide intérieur, accueillir et oser ta fragilité. Notre vulnérabilité est notre bien le plus précieux, la source de notre inspiration »
• » Continuer a avancer, assumer sa fragilité. Jusqu’à présent, j’ai tout fait pour m’en protéger, pour l’éviter. Je voulais la cacher m, l’oublier, l’éloigner de moi le plus possible. C’est peut être pour cela que je me suis durcie »