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Ce pays qu’on appelle vivre – Ariane Bois

Ce pays qu’on appelle vivre – Ariane Bois

Coucou tout le monde. J’espère que vous allez bien. Aujourd’hui, je vous parle de ce roman, paru aux Éditions Plon, qui m’a donné la chair de poule, m’a serré le cœur, tant j’ai été saisie par l’émotion.

Je ne connaissais absolument pas les Milles, le plus grand camp d’internement et de déportation français de la zone sud, situé aux portes d’Aix en Provence.

Léo, jeune caricaturiste de presse allemand, réfugié sur la Côte d’Azur, se fait arrêté par les gendarmes français et envoyé aux Milles. En cherchant à s’évader, il fait la rencontre de Margot, française qui œuvre pour les associations juives. Un vent de fraîcheur et de douceur souffle sur le cœur de Léo qui tombe éperdument amoureux de ce charmant accent chantant, venu tout droit de Marseille. Une rencontre providentielle qui a le mérite de lui offrir un peu d’espoir et de courage pour envisager un nouveau départ. Un rempart pour affronter la folie du monde.

On ne peut qu’admirer Margot pour son enthousiasme, son altruisme, sa détermination à venir en aide à ceux qui en ont besoin. Forte de ses convictions, elle déploie toute son énergie à sauver des vies.

Léo s’accroche à ses amitiés crées au camp, à ses croquis qui deviendront une preuve accablante et un témoignage puissant à l’encontre de ceux qui ont commis ces actes de barbarie. Et à son amour pour Margot qui lui donne l’énergie pour s’accrocher.

Comment ne pas être bouleversées par ces poignées d’hommes qui ont mis en péril leur vie, pris des risques, incapables d’accepter l’inhumanité qui sévit, de rester inactif et de garder les yeux fermés sur ce qui se passe devant eux. Un courage prodigieux pour épargner quelques vies dans un océan de désespoir.

Certaines scènes m’ont déchiré le cœur lorsque ces mères ont été forcées à abandonner leurs enfants. Choisir la vie pour ne pas les entraîner vers la mort. Impossible d’effacer ces cris d’effroi et ces hurlements. Ces regards complètement effarés d’incompréhension, de douleur et détresse. Ces rafles qui sont venues cueillir des innocents, dans la plus grande brutalité, leur arrachant ce qu’ils ont de plus précieux.

Une nouvelle lecture très instructive, intense dans laquelle je me suis plongée corps et âme. Un livre que je je ne peux que vous recommander, un hommage à ces héros de l’ombre et un devoir de mémoire pour ne jamais oublier.

Mes extraits :

• « Elle en est persuadée, depuis que sa mère le lui a dit un jour, on peut savoir au premier regard si une personne aura une influence sur sa vie »

• « La guerre ne tue pas seulement les hommes, elle massacre aussi les rêves, les espoirs de toute une génération »

• « L’enfance est un pays éphémère dont on est chassé trop tôt »

« La guerre, c’est ça aussi, ne vivre que dans le moment, tenter d’oublier le reste et, surtout, ne pas imaginer un futur plus qu’incertain »

Ma note : 9/10

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