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Au creux de nos bras – Jeanne Yliss

Au creux de nos bras – Jeanne Yliss

J’avais craqué pour cette si belle couverture et le titre qui m’évoque de si doux souvenirs. Ce livre est une pépite ❤️
Une écriture sensible, profondément humaine qui m’a fait un bien fou.

❤️ Résumé :
Trois femmes, trois parcours de vie.
Loïse, 29 ans, va affronter le défi de vivre avec un enfant porteur d’un handicap sévère.
Mia, 33 ans, va être confrontée à l’horreur du deuil périnatal.
Olga, 62 ans, va oser ouvrir son cœur sur ce qui la ronge : le regret maternel.

❤️ Mon avis :
J’ai aimé chaque histoire mais j’avoue avoir été profondément bouleversée par le personnage de Mia. De cette douleur qui l’habite sans que rien ni personne ne puisse la soulager. Mais aussi par Loïse. Par ce combat qu’elle va devoir menée et affronter
Ce livre m’a plongée au cœur des émotions des mères. De ce troisième sens, inné, qu’ont les mères ou futures mères. De ressentir les choses avant tout le monde. Du fait d’avoir porté son enfant, d’avoir ressenti ses premiers mouvements, de l’avoir désiré si fort.
Une lecture très enrichissante qui aborde aussi les manières différentes, au sein d’un couple, d’affronter les difficultés et de les encaisser. Qu’une épreuve peut déchirer, détruire un couple ou bien le renforcer et en sortir plus unis, plus fort que jamais.
J’ai appris le courage de ces mères qui ont vu le sol s’écrouler sous leurs pas en quelques secondes et leur monde s’écrouler. Alors qu’elles avaient tout pour être heureuse l’instant d’avant. Leur combat pour rester debout et faire face à cette tempête émotionnelle.
J’ai appris énormément sur le handicap qui vient bouleverser et faire vaciller l’équilibre familial, faire voler en éclat ce que l’on croyait comme acquis.
J’ai été émue par ces femmes qui vont devoir affronter le jugement des autres, la culpabilité, l’isolement.
Derrière chacune de ses mères se cache une femme. Un cœur en miettes mais qui va se battre avec force et dignité. Une femme qui fait de son mieux avec courage, détermination et surtout énormément d’amour.
Une véritable ode à la vie, à l’amour maternel et au merveilleux pouvoir de la sororité. Une lecture pour libérer la parole, être écoutée sans être jugée et favoriser les liens dans la bienveillance.

Mes extraits :

• « Rien n’a de goût, rien n’a de sens, rien ne me captive. Tout est devenu morne, fade, dénué d’intérêt. Je suis enfermée dans ma prison de souffrance. Il y a un énorme décalage entre moi et les autres. Leur vie continue tandis que la mienne s’est arrêtée brutalement, en pleine ascension de bonheur »

« Je crois qu’il n’y a pas d’âge pour avoir besoin de sa mère. Y compris lorsqu’on est devenue mère soi-même, elle reste la personne vers qui l’on se tourne d’instinct, en toute situation »

« De l’extérieur, on pourrait croire que je suis guérie. J’ai retrouvé le goût d’échanger, de sortir. Mais ce n’est qu’une façade. On ne guérit jamais de la perte d’un enfant. On réapprend à vivre, différemment, avec un trou dans la poitrine, un trou permanent, plus ou moins béant selon les jours, les événements »

• « Je sais combien la vie est fragile, combien tout peut basculer en un éclair, combien il est important de se remplir de la préciosité de ces instants que certains pourraient considérer comme banals »

• « Chaque histoire est unique et s’il y a bien une chose dont nous avons besoin, c’est du soutien des autres femmes, pas du murmure injurieux de leurs arrières-pensées »

Ma note : 10/10

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