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Plus vaste que le monde – Delphine Giraud

Plus vaste que le monde – Delphine Giraud

Coucou tout le monde. Je vous retrouve pour vous parler de mon immense đ“Źđ“žđ“Ÿđ“č 𝓭𝓼 đ“ŹĆ“đ“Ÿđ“» pour ce roman que j’ai eu le bonheur de dĂ©couvrir en lecture commune, avec la prĂ©sence de l’autrice que je remercie chaleureusement pour ses nombreuses confidences sur son processus d’écriture et ses nombreux partages. Une expĂ©rience enrichissante de pouvoir partager nos impressions au fur et Ă  mesure et dĂ©couvrir la rĂ©action de Delphine. Un objectif avec un nombre de pages chaque jour qui permet de prendre le temps de savourer l’histoire. Je tiens Ă  remercier Ă©galement @fleuve_editions pour l’envoi de ce sublime roman 🙏💖

Maya a Ă©tĂ© adoptĂ©e au Guatemala, car c’est le pays dont est originaire Mamita, sa grand-mĂšre paternelle, c’est presque comme si elles Ă©taient du mĂȘme sang. Pourtant, l’adolescente a beau connaĂźtre son histoire, quelque chose lui manque, surtout depuis la mort de sa mĂšre adoptive. Alors son pĂšre prend une dĂ©cision : ensemble, ils vont partir visiter les terres de leurs ancĂȘtres.

Je ne connaissais que bien peu de choses sur le Guatemala, ce petit pays d’AmĂ©rique latine, et dont tout ce qui s’y passe a tendance Ă  tomber dans l’oubli. Un voyage dĂ©paysant Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ© qui entoure la naissance de Maya, et qui nous fait dĂ©couvrir la beautĂ© magistrale et apaisante du lac Atitlan, la violence et l’insĂ©curitĂ© de la zone 18 dans la capitale, sans oublier une traversĂ©e du pays jusqu’à la cĂŽte des CaraĂŻbes. Un pays tout en contrastes. Ayant dĂ©jĂ  Ă©tĂ© au Mexique, j’ai aimĂ© retrouver ces couleurs chatoyantes, la culture maya, les paysages Ă  couper le souffle et la langue espagnole.

L’autrice dĂ©peint avec beaucoup de subtilitĂ©, vĂ©ritĂ© et profondeur ce pays mĂ©connu, qui a Ă©tĂ© ravagĂ© par une guerre civile, la pauvretĂ©, la corruption et les scandales. J’ai aimĂ© dĂ©couvrir l’alternance des points de vue entre Zac et Maya, leurs doutes, leurs questionnements, leurs peurs mais surtout l’amour qui les unit et qui ne doit rien aux liens du sang. J’ai Ă©tĂ© bouleversĂ©e par l’enquĂȘte palpitante et vibrante d’émotion qu’ils vont mener sur la terre de leurs ancĂȘtres. Zac, ce papa si touchant, qui est prĂȘt Ă  tout pour accompagner sa fille sur les traces de son passĂ© et connaĂźtre ses racines.

Un voyage palpitant qui ne vous laissera pas indiffĂ©rent de par sa puissance Ă©motionnelle. L’adoption et cette quĂȘte d’identitĂ© est un sujet qui me touche profondĂ©ment. C’est un vĂ©ritable acte d’amour, un don de soi qui vient du plus profond de son Ăąme. L’émotion a Ă©tĂ© au rendez-vous tout au long de cette lecture, au point de ne pouvoir retenir quelques larmes de couler sur mes joues.

C’est un roman qui restera longtemps gravĂ© dans mon cƓur, inoubliable dans cette quĂȘte pour comprendre d’oĂč l’on vient, ce sang qui coule si fortement dans nos veines, impossible Ă  ignorer, et fait de nous la personne que l’on est. Une pĂ©pite Ă  dĂ©couvrir absolument 💜

Êtes-vous tentĂ©s par ce roman ? Quel est votre roman prĂ©fĂ©rĂ© de Delphine Giraud ?

Mes extraits :

‱ « Dans la vie, il y a des batailles qui valent la peine d’ĂȘtre menĂ©es, et d’autres qui ne mĂ©ritent mĂȘme pas qu’on en parle Â»

‱ « L’amour a le pouvoir de tout garder en mĂ©moire. À moins qu’il n’embellisse le passĂ© Â»

‱ « Ce voyage va poser des images sur ce qu’elle Ă©prouve au fond de son cƓur, donner un Ă©cho Ă  des souvenirs enfouis dans son inconscient. Assouvir sa soif de connaissances et guĂ©rir son Ăąme Â»

‱ « Tu sais, mija, la famille est pour nous ce qu’il y a de plus important. Peu importent les annĂ©es perdues, elle est aussi prĂ©cieuse qu’un trĂ©sor. Chez nous, on dit que la familia es sagrada Â»

‱ « Cette famille au Guatemala me paraissait si lointaine, si Ă©trangĂšre. Pourtant leur maniĂšre de m’ouvrir les bras sans retenue, comme si j’avais toujours fait partie de leur tribu, fait tomber mes barriĂšres. Peu importe qu’on ne se soit jamais vus, notre lien tisse un fil invisible entre nous Â»

‱ « Les guerres sont terribles et n’ont aucun sens. L’atrocitĂ© humaine n’a pas de limite Â»

‱ « Papa fait tout son possible pour pallier l’absence, mais il ne peut rien contre le manque. Je m’imprĂšgne tant de l’image de maman, qu’elle se matĂ©rialise devant moi. Elle me sourit, si jolie avec son regard clair qui me transperce le cƓur Â»

‱ « Cat et moi avons toujours su que les questions arriveraient avec le temps, ainsi que le besoin de comprendre et de connaĂźtre ses racines. Personne, qu’il soit parent biologique ou adoptif, n’élĂšve des enfants ‘pour soi. Leur donner toutes les armes pour qu’ils puissent voler de leurs propres ailes, c’est cela, les aimer Â»

‱ « J’admire sa force de caractĂšre. Sans doute morte de trouille a l’idĂ©e de ce qui l’attend, elle n’en montre rien. On dit souvent que les victimes de maux incurables n’ont pas peur pour eux, mais pour ceux qui restent « 

‱ « Le Guatemala vit en elle. MĂȘme l’enfant qui vient de naĂźtre ressent les vibrations de ses terres. Quand elle Ă©tait encore dans le ventre de sa mĂšre, sa langue l’a bercĂ©e Â»

Ma note : 10/10

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