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Nos étoiles filantes – Laure Manel

Nos étoiles filantes – Laure Manel

Coucou tout le monde. Je suis ravie de vous retrouver pour vous parler de ce roman d’une auteure que j’aime profondément et qui est un 𝒆́𝒏𝒐𝒓𝒎𝒆 𝒄𝒐𝒖𝒑 𝒅𝒆 𝒄œ𝒖𝒓 🧡 Je tiens à remercier chaleureusement les Éditions Michel Lafon pour l’envoi 🙏

Chère Laure,
Je tenais à vous adresser un immense 𝑴𝑬𝑹𝑪𝑰 pour la justesse de vos mots, ceux qui me transportent vers des émotions intenses . Sachez que votre humanité, votre douceur et votre bienveillance me font énormément de bien. La 𝒓𝒆́𝒔𝒊𝒍𝒊𝒆𝒏𝒄𝒆 est probablement le thème que j’aime le plus lire. Parce qu’il dévoile toujours ce sentiment d’espoir. Parce qu’au-delà des épreuves douloureuses de l’existence, il y a toujours un rayon de soleil pour réchauffer les cœurs meurtris, une main tendue pour nous ouvrir les bras, de belles âmes qui guideront nos pas et nous accompagneront sur le chemin de la guérison. Ensemble, on peut se comprendre, se soutenir et avancer. Main dans la main. Coeur contre coeur.

Comment réussir à continuer à vivre lorsqu’on est le seul survivant d’un drame ? Fanny a perdu l’Amour de sa vie et ses meilleurs amis lors d’un accident. Rongée par la culpabilité, elle décide de s’envoler pour le Canada afin de réaliser son rêve et d’honorer sa mémoire. Au gré des rencontres que la vie va semer sur son chemin, Fanny va se reconnecter avec celle qu’elle est, réapprendre à vivre et sourire, faire la paix avec ce passé qui l’oppresse.

Au fond de sa cabane au Canada, au milieu de la nature apaisante qui affiche ses couleurs chatoyantes, elle va découvrir le pouvoir du silence, de la contemplation et de l’émerveillement.

Une lecture qui évoque le temps qui passe et de ce que l’on en fait, les difficultés de la vie, le deuil, l’amour au-delà de la mort, le stress post-traumatique, la reconstruction.

C’est un roman qui m’a plongée dans un sentiment de nostalgie et a réveillé les souvenirs de mon premier grand voyage au Canada : les cabanes à sucre, le fleuve Tadoussac qui permet de partir observer les baleines, les nombreux lacs, le charme de la ville de Québec, la population si attachante…

Vous allez tomber en amour pour le Québec et ses expressions et je 𝑔𝑎𝑔𝑒 que vous allez 𝑐𝑎𝑝𝑜𝑡𝑒𝑟 pour ce roman qui m’a 𝑝𝑜𝑔𝑛𝑒́ en plein cœur. Et si maintenant, on piquait une 𝑗𝑎𝑠𝑒𝑡𝑡𝑒 pour ceux qui l’ont déjà lu ?

Il y a beaucoup de peut-être à la fin de cette histoire, alors j’ai une question qui me brûle les lèvres : peut-être y aura-t-il une suite ? Car il est des personnages plus difficiles à quitter que d’autres, que l’on aimerait tant retrouver pour savoir ce qu’ils deviennent.

Mes extraits :

• « Ces photos sont comme certaines étoiles : on y voit Hadrien, même s’il n’existe plus. Comme ces étoiles qui se sont éteintes très loin dans l’univers, mais que l’on voit encore parce que leur lumière arrive encore jusqu’à nous »

• « Elle est au Québec, comme ils l’avaient décidé. Elle est venue ici en se disant qu’elle accomplirait ce voyage pour lui. Et elle est là, à Montréal. Sans lui, mais un peu avec lui puisqu’il est partout où elle est »

• « Vous allez vous plaire ici. Pile pour l’été indien. Les couleurs vont pas tarder à s’allumer dans les arbres »

• « Dans son cœur, un trou béant. Dans sa tête, un chaos. Pourtant, ce matin il se passe quelque chose. C’est étrange comme un paysage peut devenir un baume apaisant par la quiétude qu’il dégage. Elle est dans une carte postale qui vit, qui bruisse et qui palpite »

• « Une mère, ce n’est que ça : un amas d’inquiétude, des soucis, des questions, des angoisses »

• « Il a du mal à trouver les mots, comme tant d’autres personnes qui ne savent pas quoi dire après ce genre de récit. Aucun mot n’est suffisant. L’empathie la plus sincère n’apporte aucun soutien. Les gens qui écoutent ce que la personne leur raconte peuvent comprendre, essayer de se mettre à sa place, mais ce sera toujours en vain. Ils n’ont été atteints ni dans leur chair ni dans leur âme »

• « On croit toujours qu’on a le temps pour les projets, pour aimer, pour vivre. Et puis, non. Pas toujours. Personne ne sait de combien de temps il dispose, quelle sera l’heure de sa fin ni comment elle surviendra. Si ce sera de maladie ou d’accident. Si elle sera douce ou brutale. Si on aura le temps de s’y préparer ou pas, si on pourra se dire au revoir et tous les mots qui doivent dors, ou pas. La vie est une loterie »

• « Elle se dit qu’il faut avancer, mais quand elle avance, ça va presque trop vite. Pour autant, elle l’a appris, compris et intégré : les avancées sont comme les hauts et les jours clairs, elles sont de courte durée. Demain elles seront des reculs, des bas et des jours sombres. Il n’y a rien de linéaire, de permanent ou de certain sur le long chemin de la reconstruction »

« L’amour, ça se prouve tous les jours, au quotidien, dans la chaleur d’un foyer. Dans les attentions, l’écoute, le partage. Dans les petits riens qui n’ont rien d’ostentatoire »

• « Ici, elle a réappris à vivre. À accepter de vivre sans Hadrien. Elle a réussi cela. Peut-être parce que, quoi qu’il en soit, elle sent qu’il l’accompagne partout »

• « On cherche toujours un coupable. Et si les coupables étaient avant tout les circonstances, une combinaison malheureuse dans les griffes du destin ? »

• « Tant qu’on est vivant, on n’est pas mort… et on se doit de vivre. Puisque la vie passe trop vite et que nous ne sommes, justement, que des étoiles filantes » 

• « On ne guérit de ses peurs qu’en les affrontant »

« Elle éprouve une gratitude immense car elle a eu la chance de le rencontrer, de le connaître, de l’aimer, de vivre avec lui »

• « Ils ont compris que, quoiqu’il arrive, la vie mérite d’être vécue. Qu’ils doivent faire honneur à leur statue de survivant et vivre en grand. Sans doute que toutes les histoires ont quelque chose à nous apprendre »

Ma note : 10/10

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