Quatrième de couverture :
Saviez-vous que les abeilles sont en voie de disparition et que, sans elles, selon Albert Einstein, il ne nous resterait que quatre ans à vivre ?
Je m’appelle Noah, j’ai douze ans et je vis à Paris avec mes parents et mes deux chiens imaginaires. Je suis le meilleur élève de ma classe, mais c’est uniquement pour faire plaisir à ma mère qui me croit surdoué. Pour la satisfaire, je passe mon temps à étudier. Un jour, j’en ai eu assez et pour avoir la paix, j’ai décidé de créer ma propre association, « Le Labo des Abeilles ». Ma seule et unique recrue s’appelle Mélissa. Elle est nouvelle à l’école, a les cheveux blonds comme les blés et les yeux qui pétillent. Mélissa me fait complètement perdre la tête, mais j’ai bien l’intention de l’impressionner en lui faisant la promesse qu’à nous deux, nous allons sauver les abeilles et l’humanité.
C’est l’histoire d’un adolescent hors norme qui découvre l’amour à travers une cause écologique qui le dépasse. Ce roman est un récit d’apprentissage qui fourmille de notations justes, mordantes et remplies d’émotion.
Mon avis :
J’avais énormément aimé le précédent livre de l’auteure « Les Petites Merveilles » qui m’avait littéralement conquise. C’est donc avec beaucoup d’envie que je me suis penchée sur son nouveau roman, dont le thème est certes très différent. Ma curiosité l’a donc naturellement emporté pour découvrir ce roman tourné vers l’écologie et l’importance de la sauvegarde des abeilles pour l’humanité.
On découvre Noah, ce jeune homme particulièrement attachant, mal dans sa peau, qui a du mal à trouver sa place, aussi bien au sein de sa famille que dans la vie scolaire. L’arrivée de Mélissa, nouvelle élève, va tout changer. Lui qui n’arrive pas à se faire d’amis et victime de harcèlement scolaire, voit l’arrivée de Mélissa d’un bon œil.
Bien que tout oppose les deux adolescents, Noah se sent pousser des ailes grâce à la présence et à l’enthousiasme de sa nouvelle amie. Il voit d’ailleurs en elle bien plus qu’une amie, se sent rougir dès qu’elle est proche de lui et découvre le sentiment amoureux qui le déstabilise. Il est obnubilé par Mélissa et a besoin d’elle près de lui pour être heureux.
Noah m’a touché par son côté fragile, qui est devenu la bête noire de certains de ses camarades. Le monde des enfants est déjà violent et cruel quand on voit ce que certains subissent. Pourtant, Noah s’accroche et ne baisse pas les bras grâce à sa passion des abeilles et la présence de Mélissa. Un petit être merveilleux, plus mature que la majorité des élèves de son âge, qui se sent en décalage avec le monde qui l’entoure. L’enthousiasme de sa nouvelle amie lui devient vite indispensable.
Ce livre est très documenté sur le monde des abeilles où on y apprend énormément de choses, dont la nécessité et l’urgence à sauvegarder les abeilles, en voie de disparition. Leur importance est liée à notre survie et nous sommes probablement trop peu à en avoir conscience. Une manière de découvrir aussi ce microcosme et le métier d’apiculteur. Une bonne action en achetant notre miel directement auprès des producteurs afin d’en garantir la provenance. Un livre comme j’ai rarement eu l’occasion d’en lire, un bel enrichissement personnel. Une ode à la protection de la nature, au réveil des consciences.
Un livre touchant d’humanité, enrichissant. Un lien indispensable entre l’homme et la nature. Une prise de conscience à travers le regard de cet enfant de douze ans qui a compris l’évidence et possède la sagesse que bien des adultes ont perdu. Alors si un enfant de votre entourage vient à vous parler des abeilles avec toute la fougue de son jeune âge et qu’il souhaite partager sa passion, soutenez-le ! La planète vous le rendra. Il n’y a pas de petit geste pour sauvegarder notre Terre.
Alors MERCI Léna pour ce roman lumineux et passionnant. A mettre entre les mains du plus grand nombre.
Mes extraits :
• « Quand les abeilles ne danseront plus, il restera quatre années à l’humanité pour survivre »
• « La vie est un mystère. Il y a des choses qui ne s’expliquent pas, des choses qui arrivent et qui illuminent notre quotidien. Ces choses-là sont précieuses, comme les barres de fou rire que je me tape avec mon grand-père Jean-Pierre. Des choses auxquelles on ne s’attend pas, qui nous surprennent, nous titillent et qui ne s’oublient pas. Et puis ces choses bien s’en vont, s’évaporent et disparaissent, comme pour nous rappeler que tout est éphémère »
• « J’aimerais qu’elle puisse lire dans mon âme, elle saurait ce que c’est d’être aimée inconditionnellement »
• « Pourquoi est-ce que la plupart des adolescents veulent se comporter comme des adultes, alors qu’une fois adulte les mêmes n’espèrent qu’une chose : paraître plus jeunes ? J’ai beau tourner la question dans tous les sens, je n’ai pas de réponse, les gens sont des éternels insatisfaits, toujours en quête de ce qui leur est inaccessible »
• « Je crois que chaque enfant devrait garder un jardin secret. Je viens de cultiver le mien. J’y ai semé des graines d’amitié, des bulbes de rêves et des semis de passions. Je l’arroserai tous les jours et le ferai grandir pour qu’un jour, je sois fier de l’adulte que je serais devenu »
Ma note : 7,5/10