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L’inconnue du 17 mars – Didier Van Cauwelaert

L’inconnue du 17 mars – Didier Van Cauwelaert

Quatrième de couverture :

« Il fallait que la planète ferme pour que les cœurs s’ouvrent… »

Le 17 mars 2020, par la grâce d’un virus, un sans-abri se retrouve confiné avec une créature de rêve. Est-ce la femme qui jadis enflamma son adolescence, une mythomane, une perverse manipulatrice, ou une ultime chance de survie ? Et si le sort du genre humain dépendait de la relation qui va se nouer, dans une maison à l’abandon, entre un ancien prof de 38 ans brisé par l’injustice et une exilée en manque d’amour ?

Mon avis :

Le titre, l’histoire et la couverture du livre ont attiré mon attention. J’ai eu envie de sortir de ma zone de confort et de plonger dans cet univers tellement perturbant que nous vivons actuellement. L’atmosphère de cet ouvrage est étrange, à la frontière entre conte philosophique et fantastique. Cette expérience m’a poussé au-delà mes propres réflexions concernant le coronavirus. Ce livre évoque ce satané virus qui empoisonne notre quotidien et le confinement qui en découle.

La vie de Lucas, professeur et homme marié, a basculé le jour où il a perdu son travail et s’est retrouvé dans la rue. Alors qu’il est victime d’un accident, il se retrouve confiné dans la maison qui l’a vu naître en compagnie de son premier amour. Réalité, rêve ? Il va se retrouver parachuté dans les souvenirs douloureux de son passé. Qui est cette femme avec laquelle il se retrouve enfermé dans les ruines du château de son enfance ? A t-il réellement retrouvé Audrey, son amour de jeunesse ?

Cet environnement surnaturel va t-il lui offrir la possibilité de se reconstruire ? Va-t-il trouver des réponses à ses nombreuses interrogations ? Ce confinement va-t-il lui permettre s’ouvrir les yeux sur la direction a donné à sa vie ? L’histoire d’une seconde chance. Lucas saura-t-il la saisir ?

Ce livre est, en tout cas, plus profond que ce que j’ai pu imaginer au départ, avec des réflexions sur le confinement, les thèses sur les origines du coronavirus. Est-il possible qu’il s’agisse d’un avertissement ? Et si nous décidions de changer nos comportements pour protéger la planète, sauvegarder les richesses de la nature et nous aimer les uns les autres plus que jamais ?

Ce livre court, de 170 pages, se lit très rapidement. Mon esprit reste, malgré tout, embrumé par le sens emprunté de l’auteur. Il m’a effectivement emmenée dans des chemins de traverse et me laisse un petit goût d’étrangeté, que j’ai parfois eu du mal à suivre. Comme un sentiment d’inachevé. Peut-être aurais-je aimé qu’il emmène ses lecteurs encore plus loin…mais le sujet est suffisamment brûlant pour nous laisser encaisser cette vie remplie d’inquiétude et ne pas suffoquer davantage.

Mes extraits :

• « Une épidémie mondiale destinée à remettre vos pendules à l’heure. Une pandémie susceptible de déclencher dans vos esprits le meilleur comme le pire. Mes opposants espèrent que vous sombrerez dans le chaos et les guerres civiles. Moi j’ai parié sur vous. Sur la prise de conscience, la solidarité, le rebond d’amour, l’union sacrée face à l’ennemi »

• « Je me recharge sur le dévouement épuisé des soignants, la solidarité des voisins, les bénévoles qui pullulent, les séparations qui font mesurer l’amour, les nostalgies du monde d’avant qui resserrent les liens à distance, les familles qui applaudissent aux balcons à 20 heures le personnel hospitalier »

• « Vous ne pensez plus à regarnir vos rayons d’amour, alors que ceux de la haine, les plus pillés, le sont constamment »

• « Si vous vous contentez, une fois déconfinés, de réparer vos dommages de guerre contre un virus – comme se préparent déjà à le faire, sans remédier aux causes du conflit, vos marionnettes gouvernementales et leurs tireurs de ficelles brandissant la promesse du vaccin miracle -, ce sera la fin du guignol. Et l’aventure de la Terre continuera sans vous »

Ma note : 7,5/10

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