Quatrième de couverture :
Sept jours d’idylle……Il aura suffi d’une semaine pour que s’inverse le cours de l’existence monotone de Sarah. Depuis qu’elle a rencontré Eddie sur une petite route de campagne anglaise, la jeune femme est certaine qu’un bonheur sans nuages les attend. Sa vie débute enfin. Le jour où il lui annonce qu’il doit s’absenter pour un voyage prévu de longue date, Sarah n’a aucune inquiétude. Mais le temps passe et Eddie ne revient pas. La laisse sans nouvelles. Ne répond plus à ses messages. Rien. Alors que ses amis pensent qu’il n’est tout simplement pas intéressé, Sarah est persuadée qu’elle a manqué quelque chose. Que cache le silence d’Eddie ? Peu à peu, une explication se dessine. Mais Sarah est-elle prête à l’entendre ?
Mon avis :
Une histoire sous fond de drame…..la jeunesse et son impression d’invulnérabilité où la puissance semble plus forte que la mort. Les dangers de la route, l’inconscience de certains au volant qui peuvent provoquer des drames dont les familles ne parviendront jamais à surmonter le gouffre dans lequel elles seront plongées. La colère, la haine qui peuvent en découler et briser des vies entières. Coupables, responsables, survivants….la culpabilité sera toujours présente et difficile à surmonter. Quand deux destins se croiseront au hasard – ou pas – quand deux vies sont faites pour se rencontrer et s’accorder irrémédiablement malgré le passé qui les unit sans le savoir, quand cet amour est inavouable malgré l’évidence des sentiments, les émotions seront bouleversantes.
Je suis rentrée dans la peau, à la fois de Sarah et d’Eddie, avec leurs lots de souffrances, doutes, questionnements, affrontements envers soi-même, décisions pour se sauver et rester en vie. Beaucoup de sensibilité sur un sujet pas évident à aborder qui remue profondément tant ce drame, vécu par les protagonistes, peut avoir été vécu dans chacune de nos vies à travers nos proches, amis, connaissances….Cette lecture ne m’a véritablement pas laissée indifférente. Certaines longueurs au début du livre, vite balayées lorsque j’ai compris la direction où l’auteur voulait nous emmener.
L’histoire d’un drame, de deux histoires d’amour entremêlées qui m’ont remuées tout au fond de moi. Je me suis attachée aux deux personnages principaux, comprenant leurs souffrances réciproques. Deux familles en miettes, l’incapacité de pardonner, l’impossibilité de faire son deuil….des thèmes universels qui parlent à chacun d’entre nous.
En filigrane de cette histoire, sont abordés le droit de s’accorder le bonheur, de décider son propre avenir pour ne pas revivre les affres du passé et que malgré les plus douloureuses épreuves de la vie, l’amour peut se révéler plus fort que tout.
Mes extraits :
• »Une armure enveloppait cet homme, une force tranquille qui m’évoquait une vieille digue. Un homme si bien dans sa peau que l’on pouvait sans doute lui confier n’importe quel secret, n’importe quelle vérité, sans que cela l’ébranle réellement »
• »Tout le monde a besoin de temps pour soi. Du temps pendant lequel on ne pense pas. C’est ce qui nous permet de rester humains »
• »Il n’y a pas un jour où je ne pense pas à elle. Où je n’ai pas envie de la revoir, ne serait-ce que cinq minutes. De la serrer dans mes bras »
• »Je ne crois pas que l’amour soit forcément une explosion. Mais je crois que quand on sait, on sait. Et je savais, et je l’ai laissé filer sans vraiment me battre. Je ne me le pardonnerai jamais »
• »Où que j’aille, je te cherche. Et où que je sois, je te vois »
• »Quel être humain digne de ce nom refuserait de tendre la main à sa mère si elle avait besoin d’aide ? »
• »Elle a tenté de me dire ce qui m’arriverait si je ne parvenais pas à me ménager davantage de plages de liberté »
• »Le vrai problème, c’est que je dois arrêter de l’aimer, et que je ne sais pas comment faire. Je me suis toujours demandé comment on faisait pour s’obliger à ne plus aimer quelqu’un »
• »Il n’y a pas de honte, absolument aucune, à trouver cela difficile. Les gens qui s’occupent d’un membre de leur famille ont beau ressentir beaucoup d’amour et de loyauté à l’égard de la personne à leur charge, il leur arrive aussi d’éprouver de la rancoeur, du désespoir, de la solitude et toutes sortes d’émotions dont ils ne veulent pas que leur proche ait connaissance. Parfois, ils en arrivent à un point où ils doivent faire une pause. Voire repenser complètement l’organisation des soins »
• »Elle n’a jamais vraiment pu comprendre ce moment où, même après avoir été poussé par elle bien au-delà de mes limites, il est encore de mon devoir de la réconforter. Je suis responsable du bien-être mental de quelqu’un d’autre »
• »Nous pouvons choisir d’être heureux. Et pourtant, j’avais choisi de ne pas l’être, en dépit de tous mes beaux discours. J’avais tourné le dos à Sarah, et à cette chose entre nous qui ne se présente qu’une fois dans sa vie, pour choisir la voie du devoir »
• »Parfois je me demande si nos sentiments sont aussi intenses parce que nous avons dû beaucoup lutter pour nous retrouver et rester ensemble »