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La valse des petits pas – Claire Renaud

La valse des petits pas – Claire Renaud

Coucou tout le monde. Nouvelle lecture dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs Pocket.

Une lecture qui se révèle surprenante. Rendez-vous un soir, dans un restaurant parisien. On se croirait dans un théâtre de poche où l’on assiste à des scènes totalement différentes. On oscille de table en table, on cherche à deviner les liens qui unissent les protagonistes. Débutants ou confirmés. Des passions qui s’annoncent vibrantes, des cœurs qui battent la chamade, des yeux qui se baissent ou encore des joues qui rosissent. Le fond des pensées, les ressentis qui divergent, le poids des regards qui jugent.

Au fond, ce livre reflète à la perfection la société actuelle, de la vie amoureuse dans toute sa splendeur ou sa dramaturgie. Où l’on affiche nos sentiments aux yeux du grand public, où il semble plus facile d’annoncer une mauvaise ou une bonne nouvelle sous le regard de tous, pour éviter une esclandre. On observe des couples se défaire ou se former, sous le regard discret des serveur(se)s. Entre tendresse et affection, du rire aux larmes, l’émotion est le fil conducteur de cette lecture douce amère. On découvre le vécu des couples à travers leurs confidences et leurs failles. Le temps qui défile, les souvenirs ancrés dans nos mémoires et qu’il est temps de rallumer.

Un roman construit de manière originale, comme un menu. De l’entrée, où l’on s’observe, on décortique l’ardoise, on hésite, on n’ose pas encore rentrer dans le vif du sujet. Au plat, où la dégustation est de mise, ou l’on construit et affine ses échanges. Pour finir par le dessert, gourmand ou plus léger. En douceur, sans fracas. Le temps d’achever une discussion, une relation ou d’annoncer un bouleversement. Sans larmes mais avec des paroles qui pourront hanter leurs souvenirs. Une valse sensible et remplie d’humanité, au cœur de nos émotions.
Bonne dégustation !

L’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensé ?

Mes extraits :

• « J’ai bien de la chance de la voir trouvée tout de même. Et de l’avoir gardée aussi. Cela ne devait pas être si facile et agréable tous les jours la vie avec moi. Quand je vois tous ces couples ce soir dans ce restaurant qui se cherchent, comme le barman et la petite serveuse, qui s’opposent, comme cette jeune femme debout en imperméable, qui se trompent, comme cet homme là-bas près de la vitre qui ramène chaque fois une fille différente, qui s’ennuient comme le docteur et sa femme, je me dis que vraiment, le jour où je l’ai rencontrée, ce Dieu auquel je fais si peu crédit a bien dû se pencher quelques secondes sur notre cas »

« Une main que j’ai tenue dans des grands événements, en sortant de l’église, à la naissance des enfants, à leur mariage, aux enterrements des parents. Et d’autres fois sans y prendre garde, dans la rue, dans les chemins du bois le dimanche après-midi, sur la plage, le soir sur le canapé , au restaurant comme ce soir. Ta main »

Ma note : 7/10

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